En 2017 à Bourem (région de Gao), la MINUSMA avait consacré plus de 50 millions à l’aménagement d’un périmètre maraîcher. En 2021, elle avait ajouté plus de 25 millions de francs CFA pour la réalisation d’un forage solaire. Retour sur ces deux importants projets menés au profit de la section locale de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) et sur ce qu’il a changé pour ces femmes bénéficiaires.

C’est dans un périmètre clôturé de cinq hectares que ce projet est implanté. Plusieurs planches ont été aménagées pour permettre aux femmes bénéficiaires de cet important appui de la MINUSMA de semer des variétés maraichères et diverses autres cultures. « Chaque jour depuis plus d’un an, je viens puiser de l’eau pour arroser mes cultures » affirme Sakinatou, une des bénéficiaires du projet. Comme elle le dit elle-même, « ça a changé mon quotidien car je parviens à gagner un peu d’argent en vendant ce que je cultive ». Un avis partagé par Hadjaratou MAÏGA de la CAFO de Bourem. « Les femmes de la région n’ont pas beaucoup de débouchées pour travailler, elles ne sont pas des fonctionnaires et grâce au jardin, elles arrivent à s’en sortir un peu. Une partie de l’argent est versée dans notre caisse » souligne-t-elle.

Un projet supplémentaire pour faciliter le travail des femmes

Au début du projet, deux puits traditionnels doté d’un système de poulie manuel ont été creusés pour permettre l’arrosage du périmètre maraicher. Cependant, ce système ne réduisait pas la pénibilité du travail et ne permettait pas de couvrir l’ensemble du périmètre. « Vu que le projet a eu un réel engouement auprès des femmes et au regard du grand nombre des bénéficiaires, nous avons jugé nécessaire d’ajouter un projet supplémentaire de plus de 25 millions de FCFA. Celui-ci a consisté à améliorer le système d’alimentation d’eau en octroyant d’autres forages afin de rendre disponible l’eau dans les bassins de retenus » explique Badarou MAÏGA de la MINUSMA. « Malgré tous ces efforts, le problème d’eau se pose toujours en raison de la forte demande. Les femmes du périmètre ont besoin d’un système d’adduction d’eau alternatif pour permettre à un plus grand nombre d’entre elles de travailler » suggère-t-il.

Durant la phase de mise en œuvre du projet 1 200 personnes dont 692 femmes ont bénéficié d’un emploi temporaire, en participant à la construction du forage.  « Actuellement plus de 250 femmes sont en activité dans le périmètre maraîcher » déclare M. MAÏGA.