À Gao et Ménaka, le Chef de la MINUSMA échange directement avec les acteurs locaux de la Paix

9 juin 2021

À Gao et Ménaka, le Chef de la MINUSMA échange directement avec les acteurs locaux de la Paix

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali (RSSG), El-Ghassim WANE, a effectué du 4 au 6 juin, sa première visite officielle à Gao et Ménaka. Sur place, il a pu s’entretenir avec les représentants de la société civile, les autorités régionales ainsi que le personnel de la MINUSMA. Ces échanges lui ont permis de mieux percevoir les défis et les progrès réalisés de part et d’autre et de réitérer le soutien de la MINUSMA à tous les acteurs de la paix.     

« Sachez que votre présence ici nous honore à plus d’un titre. Nous y sommes très sensibles, car cela augure pour nous d’un bon présage, » a déclaré le Général de bridage Moussa TRAORÉ, Gouverneur de la région de Gao à M. WANE, dans la salle du gouvernorat en présence de l’Autorité intérimaire, du Maire central et du Conseiller spécial du gouverneur.  

Après un entretien restreint, le gouverneur et son hôte se sont rendus en séance plénière avec les représentants des organisations de la société civile, y compris les associations de femmes et de jeunes. Des représentants des partis politiques et des groupes signataires de l’accord de paix issu du processus d’Alger, étaient également présents. Tous ont salué cette visite, en soulignant la nécessité d’avancer vers la paix et la stabilité du pays. « Avec le bureau régional de la MINUSMA à Gao, les femmes sont considérées, consultées à travers ses différentes sections. Nos préoccupations sont prises en compte lors d’échanges, de formations ou lors d’échanges d’informations. Nous avons bénéficié de financement de projets à impact rapide, même s’ils ne sont pas suffisants, mais ils ont contribué à notre stabilisation », a souligné madame TOURÉ Coumba MAIGA, présidente de la plateforme des femmes leaders de la région.   

Avec attention, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali a écouté chaque orateur. Remerciant la MINUSMA pour ses différents accompagnements en faveur des jeunes, Issa MAIGA, Président du Conseil régional de la jeunesse de Gao, l’a exhorté à s’impliquer personnellement pour l’effectivité du processus de DDR car dit-il : « c’est seulement à ce prix que nous pourrons lutter efficacement contre l’insécurité ». « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour appuyer la jeunesse du Mali » a de son côté répondu le Chef de la MINUSMA.  

« Malgré le tableau sombre dominé par l’insécurité et le manque d’employabilité des jeunes,” a déclaré Le Gouverneur, “l’espoir est permis car les femmes et les jeunes de Gao sont dynamiques, déterminés à lui donner son lustre d’antan ». Et le Général TRAORÉ de conclure : « C’est le lieu de saluer les efforts de la MINUSMA pour concrétiser cet espoir et cela dans tous les domaines ! »  

Le Chef de la MINUSMA s’est réjoui de ces échanges et a promis : « ceci est ma première visite, et beaucoup d’autres suivront ».  

Au “super camp” de la MINUSMA à Gao, M. WANE a rencontré ses collègues de la Mission et des agences de l’ONU. Il y a expliqué sa vision des choses et recueilli leurs attentes. Il a également visité le camp et, en prélude à la Journée Internationale de l’environnement, a procédé à la plantation d’arbres avec les membres de sa délégation, avant de rencontrer les responsables des différentes sections.    

À Ménaka les échanges directs ont permis des éclaircissements sur le rôle de la MINUSMA 

Le 5 juin au Gouvernorat Ménaka, le RSSG s’est livré au même exercice qu’à Gao. Il a eu des échanges directs avec les autorités administratives et les services techniques de l'état, les élus et les autorités intérimaires, les groupes signataires de l'accord de paix et les membres de la société civile. Une rencontre qui a tourné autour des questions essentielles de la région.   

« On est enclavés et très loin des grandes villes, Ménaka est à plus de 1700 km de Bamako et a toujours des problèmes d'urgences sanitaires surtout avec les femmes en phase d'accouchement et nous n'avons pas les moyens de les évacuer rapidement. Nous estimons que la solution la plus logique et durable et de réhabiliter l'hôpital de Ménaka, en renforçant ses capacités et en améliorant le niveau du plateau technique », a plaidé Alhousseini Ag MOHAMED de la société civile.

  

« Partout où je suis allé, a répondu le RSSG WANE, les gens que j'ai rencontré se félicitent de notre action, ils ont aussi des demandes. Ils voudraient que l’on fasse mieux, ils voudraient que l'on fasse d'avantage et c'est pourquoi donc, nulle part au Mali, notre action ne répond pleinement aux besoins des populations et c'est normal, parce que nous n'avons pas à nous substituer à l'Etat. Il y a des choses qu'une mission de maintien de la paix n'a pas vocation à faire ». M. WANE a cependant ajouté : « là où cela est possible nous essayons de suppléer à l'absence de l'Etat et c'est cela que nos collègues essayent de faire ici à Ménaka. Mais, a-t-il insisté, Notre mission est de créer à travers la mise en œuvre de l'Accord de paix, de créer les conditions pour permettre à l'Etat de se déployer rapidement ».  

Plus tard, les personnels civils et en uniforme de la MINUSMA ont pu expliquer leur travail au Chef de la Mission, ainsi que les conditions dans lesquelles ils l’accomplissent. 

Le 6 juin au matin, le RSSG et sa délégation ont marqué la Journée Internationale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année. Cette année met la restauration des écosystèmes à l’honneur à travers le thème : « Réimaginer – Recréer – Restaurer ». Pour y faire échos, El-Ghassim WANE et sa délégation ont planté plusieurs arbres dans le camp de la MINUSMA, avant de quitter Ménaka.