La Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA, en collaboration avec la Direction régionale du Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille à Tombouctou (DRPFEF), a choisi cette année de délocaliser le lancement des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes à Goundam, à 90km au sud-ouest de Tombouctou.

Le dimanche 2 décembre 2018, au moins 500 personnes ont participé à la cérémonie dans la salle du centre multifonctionnel des femmes de Goundam, dont plus de 300 femmes et filles. Etaient présents, les autorités administratives locales, religieuses et coutumières, des membres des organisations de femmes et des élèves du club des droits de l’homme du lycée de Goundam.

 

 

La cérémonie a été présidée par le représentant du Préfet du cercle de Goundam, M. Mamadou Magassouba. Dans son mot de bienvenue, M. Youssouf, le Maire de Goundam a réitéré le soutien de la mairie aux femmes et a exprimé toute sa gratitude aux organisateurs pour le choix porté sur sa ville. La Présidente locale de la Coordination des Associations et ONG féminine du Mali, Cissé Mariam Alassane Touré, a quant à elle rappelé les violences faites aux femmes dans le cercle de Goundam depuis 2012, notamment des cas de mariages forcés, de viols et autres violences. Elle a profité de l’occasion pour réitérer le besoin de justice des victimes avant d’inviter l’assistance à prier pour le retour de la paix au Mali.

La MINUSMA, par le biais de sa représentante chargée des droits de l’homme, Astou Mbow, a invité les femmes à dénoncer les violences dont elles sont victimes pour mettre fin à l’impunité. Elle a aussi demandé aux hommes de soutenir les femmes et les filles en bannissant la stigmatisation.

Toure Mariam Bouri, la directrice locale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille a rappelé les engagements du Mali par la ratification des textes internationaux relatifs à la promotion et la protection des femmes et des filles, ainsi que la nécessité de traduire ces textes en actes, en donnant les moyens matériels aux services techniques de protection et de promotion des femmes de les mettre en œuvre.

Après les discours officiels, les artistes locaux DJ Tallo Boss et les griots ont animé la cérémonie. À la suite de cela un débat a eu lieu, au cours duquel des femmes et des hommes se sont exprimés sur les violences faites aux femmes dans le cercle de Goundam et ont tout(e)s fait un plaidoyer pour que ces violences cessent car les femmes constituent la moitié de la population et sont comme un pied du corps humain et un pied ne peut marcher seul.