« La nécessité de dénoncer les cas de Violence basées sur le genre (VBG) au niveau des Commissariats de Police et des Brigades de la Gendarmerie » a fait l’objet d’un atelier de sensibilisation le 25 novembre à Goundam, dans la région de Tombouctou. Cette activité a été organisée avec le soutien de la MINUSMA par le Service local de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Goundam dans le cadre de la campagne mondiale des 16 Jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.

La communauté réunie autour de cette lutte

Cette journée d’échanges, a permis aux participant(e)s d’approfondir leurs connaissances sur les types de violences, tant physiques que morales, faites aux femmes et jeunes filles. Les conséquences sur les victimes ainsi que le concept et les questions liées au genre ont également été largement abordées. « C’étaient des moments de rappel et de prise de conscience sur les droits fondamentaux de la femme en lien avec certains aspects de la vie. Cela permettra aux leaders de mieux s’engager pour la cause de la lutte contre les VBG et permettra de mettre les victimes en confiance pour qu’elles puissent avoir le courage de se dénoncer, » a expliqué une participante.

La lutte contre les violences faites aux femmes, partie intégrante du Mandat de la MINUSMA

L’atelier a été animé par les agents de l’unité chargée du genre de la Police des Nations Unies UNPOL ainsi que le Commissaire de Police et le Commandant de Brigade de la Gendarmerie de Goundam qui ont expliqué les voies de recours en cas de dénonciation des VBG ainsi que son importance. « Nous estimons nécessaire de renforcer le partenariat entre les Forces de sécurité maliennes et les activistes, les leaders des femmes ainsi que le Service de la promotion de la femme dans leurs efforts de prévention et de lutte contre l’élimination des violences, à l’égard des femmes et des jeunes filles. Cette dynamique permettra de mieux restaurer la confiance entre ses différents acteurs et d’encourager les victimes des VBG et leurs parents à la dénonciation des cas de violences et de VBG, qui affectent dangereusement la stabilité sociale des femmes, » a déclaré la Commissaire divisionnaire, Sanou DIOUF, Commandante régionale d’UNPOL à Tombouctou.

La résolution (2640), 2022 du Conseil de sécurité invite la MINUSMA à « (…) surveiller les violations du droit international humanitaire et les violations des droits humains ainsi que les atteintes à ces droits, notamment toutes les formes de violence sexuelle et fondée sur le genre, la traite des personnes et les violations et atteintes commises contre des femmes et des enfants sur tout le territoire malien… ».

Cet atelier de sensibilisation, était destiné aux leaders d’associations de femmes et de jeunes, aux leaders religieux, aux autorités locales coutumières, administratives et politiques, ainsi qu’aux représentants des Forces de sécurité maliennes.