16 jours pour ne laisser personne de côté

25 novembre 2017

16 jours pour ne laisser personne de côté

Ce vendredi 24 novembre 2017, au Quartier Général de la MINUSMA, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la Mission a procédé au lancement officiel de la Campagne dite des "16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles". Cette campagne mondiale de sensibilisation s’adresse aussi bien au grand public qu’au personnel des Nations Unies de par le monde.

« Le silence peut être considéré comme une complicité ». Cette déclaration du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali (RSSG), M. Mahamat Saleh Annadif, témoigne du niveau d’engagement dont tout le monde devrait faire preuve, afin d’éradiquer les violences sexuelles basées sur le genre, les abus et l’exploitation sexuelle sous toutes ses formes. C’est à l’occasion du lancement officiel de la campagne dite des "16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre", que le Chef de la MINUSMA a prononcé ces mots. Au cours d’une allocution, où il a également relayé les propos d’António Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Annadif s’est personnellement engagé dans cette lutte. « Je m’engage et je vous invite vous aussi à vous engager et à le dire de façon claire : non aux violences faites aux femmes et aux filles, aux abus et à l’exploitation sexuelle, » a martelé le RSSG, avant de déclarer officiellement ouverte la campagne des "16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles". A la suite de quoi, le Chef de la MINUSMA, a apposé son engagement manuscrit sur la bannière orange disposée à cet effet.

La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles : une responsabilité personnelle et collective

Le staff directoire de la MINUSMA, de nombreux membres du personnel civil, militaire et policier de la Mission étaient réunis, ce 24 novembre, dans la cour du Quartier Général de la MINUSMA à Bamako. Ouverte en musique, par la magnifique voix de Batoma Sissoko, cette cérémonie qui se voulait modeste avait aussi pour but de sensibiliser l’ensemble des agents de la Mission quant à leur responsabilité dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Pour aider à faire passer le message, en plus de la cantatrice Batoma Sissoko, une troupe théâtrale nommée Africa Réveil, a offert au public deux représentations. Un spectacle de marionnette, précédé d’un sketch sur le harcèlement sexuel au travail.

Prenant la parole à l’issue du sketch, Mme Bernadette Sène, Conseillère Principale et Cheffe de l’unité de la Protection des Femmes, a rappelé une fois de plus à ses collègues, leur impérieux devoir envers le peuple malien. « Nous sommes ici pour soutenir les maliens et non augmenter leurs problèmes, » leur a-t-elle souligné. S’adressant à chacune et chacun d’entre eux, aussi bien civils que porteurs d’uniformes, elle a ajouté qu’ « Il ne faut pas se livrer à des abus et de l’exploitation sexuelle envers les populations que nous sommes venus protéger ». Enfin, pour celle qui, avec son équipe, travaille tout au long de l’année à protéger les femmes et les filles, ainsi que toutes les victimes de violences sexuelles liées au conflit, à l’extérieur comme à l’intérieur de la Mission, il est important de faire passer un message notamment aux jeunes femmes, quant au harcèlement : « Quand vous avez des problèmes, venez nous voir. Il est important que nous les femmes restions soudées face à ces violences car, si nous ne les dénonçons pas, elles vont continuer ».   

Une campagne globale

Ainsi donc sont lancés les "16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles". Une quinzaine qui prendra fin le 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme. Orchestrée au Mali, par  le bureau de la Conseillere Principale pour la Protection des femmes de la MINUSMA, cette campagne radio, TV et internet est mondiale. Placée sous le thème "Ne laisser personne de côté : Mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles", cette campagne vise essentiellement à renforcer le travail local autour de la prévention et la protection contre les violences faites aux femmes. Il s’agit aussi d’offrir une tribune où définir et partager des stratégies, montrer la solidarité des activistes du monde entier et demander des comptes aux gouvernements qui ont la responsabilité de protéger les femmes.