500 enfants de la région de Kidal ont reçu leur extrait de naissance

29 août 2019

500 enfants de la région de Kidal ont reçu leur extrait de naissance

La région de Kidal a toujours eu un faible taux de déclaration des naissances et d’enregistrement des enfants à l’état-civil en raison de la grande mobilité des populations nomades. Cette situation a empiré depuis la crise militaro-politique de 2012 qui a eu pour conséquence l’absence de l’autorité de l’Etat et de ses structures décentralisées. Afin de faire face à cette lacune qui compromet l’avenir des enfants, la MINUSMA a financé un projet à impact rapide d’un montant de plus de 6 000 000 d’inscription à l’état-civil et d’octroi d’extraits de naissance.

Lancé le 21 août dernier, le projet mis en œuvre par la Croix-Rouge Malienne (CRM) a permis d’enregistrer 500 enfants de 0 à 14 ans à l’état-civil dans les cercles de Kidal et de Tin-Essako. Hamidou Ag Bogheydata, Maire de Tin-Essako a salué cette initiative. « Pour voyager, aller à l’école ou encore s’identifier, il vous faut un extrait d’acte de naissance (…) son importance dans la vie quotidienne de tous n’est plus à démontrer », a-t-il estimé.

Des propos, qui ont trouvé un écho auprès de Nabil Chemli, Chef de la Division des droits de l’Homme et de la Protection de la MINUSMA à Kidal, qui a rappelé que l’enregistrement de la naissance est un droit pour tous. « L’extrait de naissance en lui-même est un droit à la citoyenneté, il permet de faciliter d’autres droits, notamment le droit à l’éducation, à la santé et au travail », a-t-il expliqué.

L’enregistrement à la naissance constitue un droit fondamental de l’enfant, comme stipulé dans l’article 7 de la Convention relative aux Droits de l’enfant. Ce document qui sert de base juridique pour préserver les droits civils, politiques et socio-culturels de l’enfant, permet entre autres, de garantir le droit à l’identité, à la citoyenneté, à l’éducation et à la santé.