Acteurs de la justice coutumière et autorités traditionnelles de région de Kidal se penchent sur l’article 46 de l’Accord d’Alger

3 juin 2022

Acteurs de la justice coutumière et autorités traditionnelles de région de Kidal se penchent sur l’article 46 de l’Accord d’Alger

Les 26, 28 et 31 mai 2022, le bureau régional de la MINUSMA à Kidal a organisé des journées d’échanges pour vulgariser la teneur de l’article 46 de l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR), notamment les éléments relatifs à la justice et à la réconciliation. Ces sessions qui ont eu lieu dans les localités dAguelhok, de Tessalit et de Kidal, s’insèrent parfaitement dans le cadre de la mise en œuvre du Mandat de la Mission eu égard à l’appui à la mise en œuvre de l’APR dans les régions du Nord du Mali.

La tenue de ces journées dans la région de Kidal traduit l’engagement de la MINUSMA à accompagner l’action des autorités de l’Etat dans la vulgarisation de l’Accord pour faciliter sa mise en œuvre. Sur la base d’une interprétation objective et équilibrée de l’article 46 de l’Accord pour la paix et la réconciliation, ces activités contribuent à asseoir les bases d’une future complémentarité constructive entre justice formelle et informelle.

En présentant aux autorités traditionnelles et acteurs de la justice coutumière les contours de cette complémentarité, David LANKOANDE, fonctionnaire de la MINUSMA à Kidal, a estimé que « ces sessions devront contribuer à susciter la réflexion sur la pertinence du redéploiement des autorités judiciaires et pénitentiaires ». Il a aussi souligné que « les autres instruments législatifs et règlementaires qui ont été expliqués aux acteurs de la justice traditionnelle en plus de l’article 46 de l’APR sont sans préjudice du droit régalien de l’Etat en la matière ».

A l’issue de ces journées d’échanges, les acteurs des mécanismes traditionnels de règlements des conflits ont compris les implications des dispositions de l’article 46 de l’Accord pour la paix et la réconciliation et le rôle qui leur est dévolu dans le renforcement de l’Etat de droit et surtout dans la collaboration constructive qui devra découler de leurs interactions avec les autorités judiciaires.

Les différents modules présentés ont aussi permis aux acteurs de la justice coutumière, y compris les imams, les cadis, les autorités traditionnelles, les membres des organisations de la société civile, entre autres, de s’imprégner des mécanismes alternatifs de règlements des conflits.

L’imam de Tessalit, M. Rhissa Ag ALHAKOUM, a salué « cette approche de l’article 46, qui consiste à aider les parties prenantes du processus de paix dans la région de Kidal à avoir une vision commune et correcte des implications de l’Accord de paix en matière de justice et de questions pénitentiaires ». Il a encouragé « la MINUSMA ainsi que tous les acteurs œuvrant pour la paix au Mali à informer davantage les communautés locales sur l’Accord d’Alger ».