Aménagement d’un périmètre rizicole dans la région de Gao, un projet porteur d’espoir pour la population

26 juillet 2022

Aménagement d’un périmètre rizicole dans la région de Gao, un projet porteur d’espoir pour la population

En février 2022, la MINUSMA lançait dans le village de Bara, à près de 70 kilomètres de la ville de Gao, les travaux d’aménagement d’un périmètre rizicole de 10 hectares. Plus de 755 personnes dont 425 femmes en bénéficieront directement. Il est estimé que 4 500 autres en seront des bénéficiaires indirects. Avec un budget de plus de 53 millions de Francs CFA, ce projet de réduction de la violence communautaire permettra aussi à terme de construire une salle de stockage et un forage avec système d'irrigation.

La réalisation de ce projet suscite un réel espoir chez les habitants de Bara. « Ce périmètre irrigué nous permettra de lutter contre l’insécurité alimentaire. Je sais que si cela réussit, il servira à tout le village car même ceux qui n’ont pas de champ à cultiver peuvent venir librement y travailler. Ici, les gens sont pauvres et ne disposent pas de moyen » déclare Mamadou ARBI, habitant de Bara et bénéficiaire du projet.

Ce projet de réduction de la violence communautaire permet aussi aux jeunes de la localité de trouver un emploi. Selon Moussa Sorko MAIGA, le partenaire de sa mise en œuvre, « le projet a suscité un tel engouement que le nombre de 50 jeunes qui devraient être employés initialement a été dépassé. Nous nous sommes retrouvés avec plus de 100 jeunes par jour et on a été obligé de faire un système de rotation » a-t-il expliqué.

Pour Mahamadou AWABA qui habite dans la localité de Bara depuis son plus jeune âge, la vue de la digue construite dans le cadre de ce projet rizicole a suscité de la joie en lui. « Quand j’ai vu la digue, je me suis senti très heureux comme tous les villageois de Bara » affirme-t-il. Avec la légitimité que lui confère son âge, Mahamadou AWABA lance un message de paix et de réconciliation. « Les gens doivent s’assoir et discuter sur l’avenir du village, ils doivent prendre l’exemple sur ceux qui ont financé la digue et qui ne sont pas des Maliens. Même après nous, nos femmes et non enfants vont en bénéficier » souligne cet aîné de la communauté. La digue alimente au moins près de 30 hectares avec une portée de 5 km.