Après Gao, la MINUSMA s’équipe de drones à Tombouctou

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15 mai 2015

Après Gao, la MINUSMA s’équipe de drones à Tombouctou

Les drones du contingent de la force d'intelligence suédois de la MINUSMA basé à Tombouctou sont maintenant opérationnels en soutien aux opérations des Forces du secteur Ouest de la MINUSMA. Un drone, également appelé UAV (pour Unmanned Aerial Vehicle), est un aéronef sans personne à bord, télécommandé à distance, et destiné à des missions de surveillance, de renseignements et d'exploration. Ces drones sont munis d’une caméra, non armés et donc inoffensifs. Ils vont considérablement augmenter la capacité de surveillance du territoire de la région de Tombouctou. «Avec les drones nous pouvons rapidement avoir un aperçu sur une situation qui peut se dérouler loin de nos bases, où nous n’avons pas de troupes sur le terrain. Cela nous aide à développer rapidement une réponse appropriée, en tenant compte des ressources nécessaires pour y faire face, » a expliqué le commandant suédois le Lt. Col. Carl-Magnus R Svensson.

 

En effet, le rôle primaire du contingent de la force d'intelligence suédois de la MINUSMA est de fournir au Haut-Commandement de la Force Onusienne, à travers l’Unité ASIFU (all sources of information, en anglais), des renseignements fonctionnels à la planification des opérations, ainsi qu’à la gestion des situations d’urgence (détecter tout mouvement sur le terrain, et autres phénomènes, dont la perception est utile pour la prise de décisions). Les informations fournies par les drones sont combinées avec celles recueillies par voie terrestre. Les informations font ensuite l’objet d’une analyse partagée avec l’unité de Protection de la MINUSMA afin d’identifier les zones à risque et prendre ainsi les mesures nécessaires à la protection des civils ou à la sécurité des Casques bleus.

 

Pour sa part, le Commandant du Secteur Ouest de la Force de la MINUSMA, le Général de Brigade Sidiki Daniel TRAORE souligne que ces nouvelles technologies contribuent à mieux faire face aux défis de la protection des civils dans un territoire aussi vaste comme le Mali, où les Casques bleus sont appelés à couvrir de longues  distances malgré un effectif limité. «Les capacités opérationnelles des drones sont surprenantes, car ils maintiennent une surveillance constante et silencieuse dans les zones qu’ils survolent. Ils supportent n’importe quelle condition climatique et peuvent travailler de jour comme de nuit », a-t- il expliqué.

 

En plus de contribuer à la protection des populations, l’utilisation des drones réduira les risques pour les troupes car «nous pouvons nous permettre de perdre un drone sans autres conséquences, sinon celles financières. Cependant, une perte humaine est toujours une tragédie et la MINUSMA en a déjà trop vécu» a –t-il ajouté.

 

Depuis son déploiement au Mali en 2013, la MINUSMA a perdu plus de 40 Casques bleus. Parmi toutes les missions de maintien de paix de l’ONU, elle est celle qui a connu le plus grand nombre d’attaques, de pertes en vie humaine et de blessés.