Bâtir la paix à travers la lutte contre la désinformation

16 décembre 2022

Bâtir la paix à travers la lutte contre la désinformation

Le 14 décembre dernier, le bureau régional de la MINUSMA à Mopti a réuni 25 journalistes, blogueurs et producteurs de médias numériques des régions San, Ségou, Bandiagara, Mopti et Douentza pour améliorer leurs connaissances dans la lutte contre la désinformation et la mésinformation, notamment sur les réseaux sociaux.

Cette journée a aussi servi de cadre pour rappeler les fondamentaux du journalisme car « toute information fausse et délibérément créée pour nuire à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays est une désinformation. On dit qu’il y a mésinformation quand l’information est fausse mais elle n’est pas créée dans l'intention de nuire » selon les ressources des Nations unies sur la question. Lors de riches et incontournables échanges entre participants et formateurs, des exemples palpables du phénomène de la désinformation et la mésinformation dans les régions du Centre ont été revus. 

De tensions socioculturelles aux incitations à la violence, les mauvaises informations ont un impact nocif sur les citoyens mais également sur la MINUSMA. C’est pourquoi, les questions déontologiques sur la vérification des sources et la responsabilité de fournir au public des faits vérifiés ont été largement évoquées. La recherche, le partage d’information juste, vérifié et crédible ont constitué des points essentiels de discussion.

L’importance de cette initiative pour les régions du Centre a été soulignée par la Journaliste Reporter de Ségou TV, Habibatou Traoré : « cet atelier intervient au bon moment vu le contexte actuel des régions qui sont représentées. Je suis assez outillée pour ne pas tomber dans l’erreur et contribuer efficacement à l’apaisement social en véhiculant les bonnes informations. La communication doit nous rassembler et non nous diviser ». Le promoteur de la chaine de télévision digitale Bandiagara 24, Ousmane Arama, s’est approprié ces propos en rappelant « qu’il faut lutter contre la désinformation et la mésinformation car elles créent des situations aggravantes vis-à-vis du conflit. Les acquis de cette journée, vont changer ma façon de partager les informations mais aussi celle de les vérifier et de les traiter ».

Cette journée a également été une occasion pour la MINUSMA de mieux expliquer son Mandat aux participants. Pour Abel KAVANAGH du bureau de la communication de la MINUSMA, « l’accès à l’information juste et vérifiée est un droit, c’est également un devoir. C’est valable pour les journalistes mais pour tous les utilisateurs de ces plateformes. Il faut vérifier toute information avant de la partager, car il s’agit d’un pilier de cohésion sociale et de stabilité. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer à l’heure du tout numérique ».