A Bamako, 40 officiers de police sont formés sur l’accueil et l’orientation des victimes de violences sexuelles

16 octobre 2018

A Bamako, 40 officiers de police sont formés sur l’accueil et l’orientation des victimes de violences sexuelles

Le Bureau de la Conseillère Principale pour la Protection des Femmes de la MINUSMA a organisé les 9 et 10 octobre 2018 un atelier de renforcement des capacités des officiers de police malienne à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Beye de Bamako.

La formation, intitulée « Accueil et orientation des victimes de violences sexuelles », a rassemblé 40 officiers de police venant de tout le Mali. Parmi les participants : des opérateurs de la ligne téléphonique verte dédiée aux violences basées sur le genre (80333) ; des représentants des 16 commissariats de Bamako et des régions du Mali ; des représentants de la Direction Générale de la Police Nationale ; des points focaux genre de la Police Nationale ; et des représentants du « One Stop Center » de Bamako, pour un total de 22 femmes et 18 hommes.

Le Commissaire Principal de Police Bourama Dao, Chef de service des communications et des télétransmissions, s’est ainsi félicité de la collaboration fructueuse qui existe entre l’Unité de Protection des Femmes de la MINUSMA et la Direction Générale de la Police depuis plusieurs années. Cette collaboration a permis d’organiser plusieurs formations de ce type auprès de dizaines d’officiers. « Les violences sexuelles sont des crimes graves qui doivent être pris très au sérieux et puni sévèrement », a déclaré le Commissaire Principal à ses 40 subordonnés.

Le Bureau de la Conseillère Principale pour la Protection des Femmes de la MINUSMA a saisi cette occasion pour remettre un kit informatique complet au Chef de service des communications et des télétransmissions, comprenant un ordinateur et son écran, un régulateur, un stabilisateur, un appareil photo ainsi qu’une imprimante. Le matériel fourni doit appuyer la ligne verte dédiée aux violences basées sur le genre dans sa lutte contre l’impunité.

Depuis le début du conflit au Mali, le sous-groupe « violences basées sur le genre » a dénombré plus de 700 cas de violences sexuelles liées au conflit, rapportés par les différents acteurs travaillant sur cette thématique. Cependant, la peur des représailles, la stigmatisation des victimes et le poids de la culture sont les principaux éléments qui empêchent les survivantes de dénoncer ces crimes dont elles sont victimes. Dans ce combat pour mettre un terme à l’impunité des coupables, le renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) sur ces questions joue un rôle clé dans l’accès des victimes à la justice et dans l’instauration d’une paix durable au Mali.