Comment un projet de gestion de la transhumance contribue à la paix et la cohésion sociale au Mali
Dans le cadre de ses efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité au Mali, la MINUSMA continue de soutenir des projets clés. L'un de ces projets est celui de la gestion de la transhumance dans le cercle de Djenné, région de Mopti. En partenariat avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la MINUSMA a financé le « Projet intégré de gestion du pastoralisme dans le cercle de Djenné » grâce à une contribution du Royaume-Uni de près de 500 millions de francs CFA au Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité.
Récemment, une mission de sensibilisation a été organisée dans le village de Kouin afin d'informer les communautés locales sur le retrait et la réinstallation des balises marquant les routes de transhumance des animaux. Cette initiative vise à faciliter les mouvements de troupeaux tout en évitant les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs.
La délégation chargée de cette mission était composée de représentants locaux tels que le sous-préfet adjoint, les autorités communales et le responsable du Service local de production animale et des industries. Malgré certaines réticences initiales, les autorités du village de Kouin ont accepté la mise en place des balises et se sont engagées à soutenir activement le projet.
Cet accord avec le village de Kouin, tout comme celui précédemment conclu avec le village de Syn, démontre l'importance de favoriser la cohésion sociale entre les communautés pastorales et agricoles. En développant des zones pastorales durables, le projet contribue à réduire les tensions et les conflits liés à la transhumance, tout en favorisant le dialogue et la compréhension mutuelle.
Le projet a été lancé le 29 septembre 2021 et couvre plusieurs communes des cercles de Djenné et de Mopti. Son objectif est de contribuer à la stabilité et à la cohésion sociale entre les différentes communautés d'éleveurs et d'agriculteurs du cercle de Djenné en mettant en place des infrastructures pastorales et en aménageant des zones pastorales. Les activités du projet comprennent la délimitation de 225 kilomètres d'itinéraires de transhumance, y compris les points d'eau et les zones de fourrage, afin de prévenir les conflits. Cela revêt une importance particulière dans le contexte spécifique du centre du Mali, où l'accès et la gestion des terres et des ressources naturelles demeurent parmi les causes profondes des conflits intercommunautaires.
La MINUSMA reste résolue à soutenir ces initiatives locales visant à prévenir les conflits et à favoriser la coexistence pacifique entre les différentes communautés.