Communiqué de la Médiation dans le cadre du processus d’Alger

18 mars 2015

Communiqué de la Médiation dans le cadre du processus d’Alger

ans un souci de n’épargner aucun effort en vue de la signature prochaine de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, une délégation de la médiation élargie s’est rendue à Kidal, le 17 mars 2015.

Pour rappel, dans sa déclaration du 1er mars à Alger, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), avait demandé à la médiation de lui accorder le temps et le soutien nécessaires pour partager de bonne foi le contenu du document avec les populations dans un délai raisonnable avant son paraphe.

Dans ce cadre, l’objectif central de ce déplacement préalablement convenu était d’encourager la CMA à prendre la bonne décision consistant à se joindre à la dynamique ayant présidé au parachèvement de la négociation, en procédant au paraphe de l’Accord, puis à sa signature.

La Coordination a fait état des résultats des journées de concertation qu’elle a organisées à Kidal du 12 au 15 mars 2015 et a soumis à la Délégation un document comportant les conclusions de ces journées de concertation, de même qu’elle a fait des observations qu’elle demande à la médiation de bien les considérer afin de lui permettre de procéder à la signature de l’Accord.

La Délégation a indiqué que tout en prenant bonne note de ces demandes et de la position de la Coordination, elle rappelle :

  • Que la procédure du paraphe engagée à Alger le 1er mars, signifie bien que la négociation est parachevée ;
  • Que l’Accord n’a pas la prétention de résoudre à la fois et dans l’immédiat tous les problèmes posés ;
  • Qu’il offre un cadre évolutif de réponses aux défis auxquels est confronté le peuple malien ;
  • Que certaines des observations formulées par la Coordination pourraient être valablement prises en charge dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord.

Le paraphe de l’Accord n’est qu’une étape du processus de paix et de refondation de l’Etat et de rétablissement de la confiance entre les différentes composantes tant souhaité par les maliens. Il ouvre la voie à celle, déterminante, de la mise en œuvre des différents chantiers convenus et dont la réalisation nécessitera l’engagement sincère et la mobilisation permanente de toutes les parties maliennes.

Les parties pourront en cela compter sur l’engagement de la Communauté Internationale, qui constitue un atout et un gage pour le succès de la mise en œuvre de l’Accord.

Fait à Bamako, le 18 mars 2015