Des personnalités d’Aguelhok s’engagent à faire de la prévention des conflits un combat personnel et quotidien

18 mars 2022

Des personnalités d’Aguelhok s’engagent à faire de la prévention des conflits un combat personnel et quotidien

Aguelhok a abrité les 10 et 11 mars 2022 le premier volet d’une série de dialogues communautaires destinée à promouvoir la cohésion sociale dans la région. Ce premier échange entre communautés se poursuivra à Tinzaouatene et à Adjayock, dans les cercles d’Abeibara et de Tinessako. Des localités dans lesquels de récents conflits autour de la gestion d’infrastructures ont pris une tournure communautaire.

Cet évènement vise à recréer un espace de communication et de dialogue afin de mettre fin et de prévenir les conflits intra et inter communautaires, en formant des personnes ressources dans leur gestion et leur résolution. Il a réuni une quarantaine de personnes dont huit femmes, issus des organisations de la société civile, des associations féminines notamment la Coordination des associations des femmes d’Aguelhok, des leaders communautaires et religieux, les autorités locales (mairie).

Les échanges ont porté sur la prévention, la gestion et la résolution pacifique des conflits, la paix et la réconciliation, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Les participants se sont engagés à faire de la prévention des conflits un combat personnel et quotidien. Les différentes personnes ressources ont également annoncé leur ferme résolution à mettre fin aux conflits par des voies pacifiques et d’user de tous leurs pouvoirs pour que les communautés d’Aguelhok ne s’expriment par la violence.

Ce que souhaitent les communautés

Pour faciliter les travaux, des groupes thématiques ont été formés. Ils ont identifié les facteurs qui créent ou contribuent à l’éclatement de conflits et ont formulé des recommandations. Parmi elles, la promotion de la bonne gouvernance, la lutte contre le chômage ou encore l’augmentation du volume des formations sur la paix, la réconciliation et la cohésion sociale. L’implication des leaders communautaires dans la sécurité, la restauration de l’autorité de l’état, la prise en compte du genre et la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, figurent aussi au nombre de ces recommandations.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, le Maire adjoint de la commune d’Aguelhok, Baba ALBERT et le président de l’Equipe régionale d’appui à la réconciliation (ERAR), Mohamed Ag BAYE, n’ont pas manqué de rappeler l’importance et la pertinence de ce dialogue. Ils ont exhorté les participants à une grande assiduité au cours des séances pour tirer le maximum des échanges.

Soutenir les efforts des autorités maliennes

Cette initiative soutient les efforts du Gouvernement malien pour la cohésion sociale et la réconciliation au niveau local. Financée par la MINUSMA, à travers sa Division des Affaires civiles, elle est mise en œuvre par l’ERAR, en collaboration avec l’ONG locale GARDL (Groupe Action Recherche pour le Développement Local).

« Nous sommes fermement convaincus que le dialogue entre les personnes demeure un outil nécessaire dans la recherche de la résolution des conflits, » a estimé Ali ISSIAKA de la Division des Affaires civiles de la MINUSMA à Kidal. « C’est pourquoi poursuit-il, nous appelons les uns et les autres à s’impliquer de façon individuelle et collective, afin d’analyser la problématique des conflits à l’échelle communautaire et d’y apporter des solutions pratiques, consensuelles et durables ».