Fanta BAH CISSÉ transforme le riz, le mil et le maïs en produits finis comme le couscous, gâteaux, biscuits et autres gourmandises. Agée de 58 ans cette mère de six enfants exerce cette activité depuis plus de 7 ans. Son principal problème est le manque de moyens techniques et financiers. « Nous avons beaucoup de difficultés. Il y a la location du matériel de travail et le fait que notre capital soit maigre, au point que, même lorsque la demande est forte, le manque de moyens fait qu’on n’arrive pas à satisfaire la clientèle. J’ai besoin de matériels de travail et surtout d’un fonds de commerce pour augmenter mon capital poursuit Fanta. Exemple : « Aujourd’hui, j’ai un manque à gagner énorme à cause de problèmes d’emballage et d’étiquetage ».

Cependant, Fanta dit « bien gagner ma vie avec ce métier », assez pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille dont deux de ses membres (ses filles) sont des collaboratrices. « Nous formons une bonne équipe et chacun gagne pour son compte. Elles bénéficient d’une activité qui les occupent à plein temps et les éloigne du chômage malgré la crise sécuritaire qu’on connaît à Mopti, » se réjouit Fanta.

Face à la situation du pays, Fanta en appelle à un sursaut collectif : « Je demande que tout le monde se pardonne et s’accepte au nom de la paix et de la réconciliation. Cette situation que traverse notre pays est une désolation, des déplacés internes, des enfants en manque d’éducation et laissés à eux-mêmes. Qu’on se donne la main et qu’on oublie le passé, le pardon rien que le pardon ».