Gao - 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles

13 décembre 2017

Gao - 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles

Quelques heures après la célébration à Bamako de la Journée internationale des droits de l’homme, hier 12 décembre, revenons sur l’un des temps forts de la campagne des 16 jours d’activisme qui, à Gao, a été lancée le 29 novembre dernier. En effet, tous les 25 novembre, le coup d’envoi de la Campagne des 16 jours d’activisme est donné à travers le monde. Elle représente également le démarrage de la série de journées internationales qui ont lieu en décembre, en faveur de la protection des personnes handicapées le 3, ou encore, celle des droits de l’homme le 10.  

« Toute forme d’exploitation sexuelle des femmes et des fillettes offense la dignité de la personne humaine et celle de la femme, » a souligné Mme Ndeye Yande Kane, Cheffe du bureau régional de la Division des Droits de l’Homme de la Protection (DDHP) de la MINUSMA. Elle s’adressait aux participants, en majorité des femmes, venues assister au lancement de la Campagne dite des "16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et les filles", qui s’achève le 10 décembre, Journée Internationale des Droits de l’Homme.

La dignité et la valeur de la personne humaine étaient au centre de l'attention des participants qui ont suivi et applaudi les différents intervenants, notamment M. Oumar Touré, Coordinateur de la clinique juridique DEMESO, M. Sékou Traoré, Chef du sous-bureau ONU Femmes, Mlle Saima Mahamane Maiga, Vice-présidente du Parlement des Enfants de la région de Gao, M. Alassane Touré, représentant du Groupe de Recherche, d’Étude, de Formation Femme Action (GREFFA), Dumisani Hanyani de la Déontologie et Discipline de la Mission onusienne, et Mme Fatoumata Tiegoun Maiga, présidente de l’Association des victimes de la crise.

Mme Ndeye Yande Kane a rappelé le principe de tolérance zéro envers l’exploitation et des abus sexuels. Une règle qui doit être appliquée, observée et respectée par tous les fonctionnaires des Nations Unies. Elle a ensuite encouragé les femmes à dénoncer et à barrer la route à l’inconduite sexuelle, d’où qu’elle vienne, surtout quand celle-ci implique les fonctionnaires de la Mission onusienne. Son intervention a provoqué une salve d'applaudissements montrant clairement l’intérêt que porte la MINUSMA au problème grave que constitue l’exploitation sexuelle dans cette région où, des cas de maltraitance, d’abus et d’exploitation sexuels et autres violations des droits humains, même après les heures les plus sombres de la crises, sont encore dénombrés.

L’évènement a aussi offert une véritable plateforme de communication aux enfants qui ont interpellé, dans une déclaration du Parlement des enfants de Gao, les participants. Ils les ont exhorté à donner leur "oui" inconditionnel et irrévocable à la politique de tolérance zéro à l’égard de la violence faite aux femmes, aux filles et aux enfants. « Face à la gravité de la situation, Nous, Enfants parlementaires de la région de Gao disons "NON" à la violence faite aux femmes, aux filles et aux enfants, » a conclu sa vice-présidente, Mlle Saima Mahamane Maiga, après avoir donné lecture dudit message.

Les chefs traditionnels de quartiers ont favorablement accueilli ce rappel de vigilance sur la prévention et la protection contre ces violences, et ont tous accepté de collaborer avec la Mission onusienne pour prévenir et protéger les victimes.

L’artiste-musicien Sabane Boubacar Touré (SBT) et son groupe Souba Gomno, ont donné un spectacle qui visait à délivrer des messages clés sur la paix et la réconciliation, mais également sur le thème de la campagne 2017, à savoir " De la paix à la maison à la paix dans le monde : une éducation sûre pour tous".