Gao : L’explication de l’Accord de Paix au cœur d’un atelier régional

22 décembre 2015

Gao : L’explication de l’Accord de Paix au cœur d’un atelier régional

La Section des Affaires Civiles de la MINSUMA a organisé ce mardi 15 décembre, avec la collaboration de l’Union  pour un Avenir  Ecologique et Solidaire (UAVES) et du Ministère de la Réconciliation Nationale, un atelier sur la dissémination  de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale au Mali. Le Conseil Régional de la commune urbaine de Gao a abrité cet atelier placé sous la présidence du nouveau gouverneur de la région de Gao, M. Seydou TRAORE.

 

Plusieurs acteurs de la société civile et des services techniques de l’Etat ont pris part à cette rencontre qui se voulait un cadre d’explication de l’Accord de paix et de réconciliation issu des négociations d’Alger. La MINUSMA était représentée par le chef intérimaire de son bureau régional à Gao, M. Bacop Tchaptile, accompagné par une équipe de la Mission.

 

L'atelier a commencé par l'intervention du Maire de la commune de Sonni Ali Ber, M. Abdou Razak Yacouba Maiga. Il a mis l'occasion à profit pour attirer l'attention des différents acteurs sur la nécessité de l'implication de chacun d'eux pour la facilitation de la mise en œuvre de l'accord. « Nous avons signé l'Accord, ceci est un grand pas en avant, mais cela ne suffit pas, car il faut joindre l'acte à la parole. Chacun de nous se doit de soigner son image en respectant son engagement. Nous sommes avec les victimes et les acteurs alors nous devons mettre tout en œuvre pour que la hache de guerre soit définitivement enterrée pour le bien-être de tous. Il nous faut pour cela un changement de comportement à tous les niveaux afin d'éviter le passé douloureux et malheureux, que nous avons connu »,  a soutenu le Maire. Le Gouverneur a salué la quarantaine de participants issus de toutes les catégories d’acteurs pour leur présence à une activité aussi importante pour la nation entière. Il a également instruit une plus grande participation à tous les niveaux afin que le contenu de l’Accord soit mieux compris et mieux partagé dans toutes les communautés.

 

« L’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale au Mali, couronnement du processus d’Alger, constitue la base d’une confiance renouvelée, mais aussi et surtout substrat d’une capacité du peuple malien à transcender les difficultés et préserver la souveraineté du pays par sa mise en œuvre réussie. Ayant enregistré d’énormes avancées significatives, nourrit – il déjà l’espoir et l’optimisme qui augurent d’un avenir radieux pour les maliennes et les maliens après cette page douloureuse, condamnés à vivre ensemble pour leur plus grand bonheur dans le respect des différences par une réforme accrue de la gouvernance et des stratégies du développement, objet d’une grande sensibilisation sur toute l’étendue du territoire », a dit le Gouverneur de la région de Gao, M. Seydou Traoré.  Le Chef intérimaire du bureau de la MINUSMA à Gao a pour sa part rappelé l’esprit de la rencontre et a mis un accent sur ses bienfaits : «Cet Accord  énonce clairement des avancées très positives qui permettent l’espoir et l’optimisme dans l’atteinte d’une paix durable. Son appropriation par les communautés est d’autant plus essentielle qu’elle favorisera l’implication de toutes les communautés dans le processus de paix mais également dans le suivi de sa mise en œuvre. C’est pourquoi il est essentiel que toutes les parties prenantes, sans aucune exclusion, soient unies autour de cet Accord afin de promouvoir la réconciliation et le vivre ensemble, car ces éléments constituent  le socle de la stabilisation du Mali. »

A l’issue de toute une journée d’explication de l’Accord, les participants ont émis des recommandations pour une plus grande efficacité dans sa dissémination. Parmi celles-ci on peut citer : l’implication des  communicateurs traditionnels dans la diffusion et la dissémination de l’Accord au niveau communautaire, la poursuite de  la dissémination de l’Accord et les ateliers sur la cohésion sociale au niveau local et l’accélération de  la création des centres de formation professionnelle pour le chômage des jeunes.