Gao : la MINUSMA organise une session de formation en genre et violences liées au conflit

9 mai 2016

Gao : la MINUSMA organise une session de formation en genre et violences liées au conflit

 

La MINUSMA à travers son bureau de la Conseillère Principale pour la Protection des Femmes organise depuis vendredi 6 mai à Gao, une session de formation en genre et violences liées au conflit à l’intention des officiers de police judiciaire (OPJ), des magistrats, du personnel correctionnel et des avocats, tous acteurs de la chaîne pénale dans la région de Gao.

 

L’objectif de cette session est de renforcer les capacités techniques d’environ 100 acteurs de la chaîne pénale dans les domaines des violences sexuelles liées au conflit et du genre, afin qu’ils puissent contribuer à assurer une meilleure protection des femmes et des victimes de violences sexuelles liées au conflit. A en croire le Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Gao, Housseini Salaha, cette session vient à point nommé étant donné que ces acteurs, ensemble réunis, peuvent avoir des imperfections dans leur travail. En suivant de très près ce que les formateurs passent comme messages par rapport à leur façon de travailler, cela pourrait positivement contribuer à alléger la souffrance de la population dans le traitement de leurs dossiers au niveau de la justice. « La chaîne pénale était mise en place au moment où il y avait dysfonctionnement de la justice au sens général ici à Gao, et je dois vous assurer que les procédures ne pouvaient pas aboutir par manque du personnel judiciaire », a-t-il déclaré.

 

Les participants à l’atelier examinent les questions sur le concept genre, la violence basée sur le genre et violences sexuelles liées au conflit, la prise en charge d’une victime de violences sexuelles (exercice/simulation et vidéo), les mesures de protection des victimes, les Droits de l’Homme et le Droit International Humanitaire, les résolutions 1325 et connexes, la justice et correction, et ainsi que les défis et détermination des stratégies d’amélioration du système.

 

L’équipe de formation est constituée des formateurs de la MINUSMA, de WILDAF/Mali et des personnes ressources locales qui sont spécialisés dans les thématiques couvertes par la formation. Ces formations qui se veulent interactives combinent plusieurs techniques et méthodologies de formation incluant les présentations par vidéo projection, les scénarios et études de cas, les exercices pratiques, les travaux de groupes et restitutions en plénière. « Nous insistons beaucoup plus sur la résolution 1325 et connexes qui prennent en compte la participation et la prise en compte de besoins différentiels des femmes » a souligné M. Soundio Idrissa Coulibaly, un des formateurs de l’Unité genre de la Mission onusienne. Le conflit armé que le Mali subit depuis 2012 a d’autant plus affecté les populations qu’elles ont été victimes de violences graves allant des agressions à la perte de vie humaine, en passant par les violences sexuelles.

 

Dans le but d’apporter un appui aux victimes en général et plus précisément aux victimes de violences sexuelles et basées sur le genre, une série d’actions a été entreprises par les acteurs internes et externes. Au nombre de ces actions s’inscrit le projet d’amélioration de l’accès des femmes victimes de violences sexuelles et basées sur le genre à la justice et à la sécurité.