Le commissaire de police Afti Youssouf Haroune, formateur au sein de la Police onusienne/UNPOL à Gao, salue la mobilisation et le professionnalisme dont ont fait preuve l’ensemble des éléments de la Police Nationale du Mali qui viennent de suivre une formation de cinq jours, en matière de police judicaire. « Le policier et le gendarme, sont les personnes les plus proches de la population. C’est dans ce cade que la MINUSMA a initié cette formation qui visait leur renforcement des connaissances et compétences aux questions liées à l’enquête préliminaire de flagrant délit ou information judiciaire. Ceci, dans le but de les aider à mieux s’acquitter de leurs fonctions » a-t-il déclaré.

En fonction au Commissariat de Police de Gao depuis 2015, l’adjudant de police Daouda A. Diarra se réjouit d’avoir suivi tous les modules axés sur "l’enquête préliminaire : domaine et pouvoirs de l’enquêteur", "l’enquête flagrant délit : généralités de l’enquête et notions de flagrance et la technique d’audition". Il a aussi pris part aux exercices pratiques de prise d’audition et des cas assimilés à la flagrance délit. « Ce fut une séance des plus intéressantes et des plus éducatives pour moi, notamment en matière d’enquête judiciaire. Aussi, je viens d’apprendre la différence entre une enquête préliminaire de flagrant délit et une commission rogatoire. Il était aussi bon, pour mes collègues et moi, d’avoir appris que seuls les officiers de police judiciaire (OPJ) sont habilités à exercer les pouvoirs que leur confère la loi dans le cadre de la procédure pénale ».

En outre, les participants ont acquis des connaissances sur le VIH/SIDA, les moyens de transmission, de prévention et de prise en charge conformément à la résolution 1308 du Conseil de sécurité de l’ONU qui « … reconnaît le besoin d’inclure la prévention, la prise de conscience et l’apprentissage du VIH/SIDA dans tous les aspects de la formation du personnel du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (DOMP) … ». A travers cette formation, Dr Suzy Hélène Méli Ngoda, chef de la section VIH/SIDA à la MINUSMA sur place, a sensibilisé les hommes en uniforme sur la nécessité d’éviter des comportements à risque pouvant les exposer à la contamination du VIH. Elle a également invité et encouragé les éléments de la Police nationale malienne à se faire dépister et connaître leur statut sérologique, mais aussi à accéder à la prophylaxie post exposition (PPE) en cas de nécessité.

La maîtrise de la communication est, aujourd’hui, une exigence incontournable pour tout acteur public, toute organisation, et les policiers ne font pas exception à la règle. Les participants ont visionné une vidéo sur les cinq leviers pour « améliorer ses compétences en communication ». Facilité par Daniel Massamba Meboya du Bureau de l’Information Publique, ce module a été suivi d'un échange productif de vues sur l’importance des phénomènes de communication dans le cadre des interactions des éléments de la Police avec les populations.

La session de formation a été clôturée par M. Léopold Egblekadja de la coordination des unités de police intégrée de la Mission onusienne à Gao, qui a exhorté les participants à partager avec leurs collègues les leçons apprises au cours de ladite formation. Il les a aussi encouragé à mettre en pratique toutes les connaissances acquises qui pourront les aider à améliorer la qualité de leurs services au profit des populations.