Le stade Kassé Keita de la commune urbaine de Gao a abrité du 28 au 30 Décembre 2018 la deuxième édition du festival « Bassatareye Cijino ». Cette activité culturelle sur le cousinage à plaisanterie, initiée par la Radio Associative d’Appui au Développement des Activités Rurales (Radio AADAR KOIMA) de Gao, a été en partie financée par la MINUSMA et son contingent Allemand.

Durant trois jours, les festivaliers venus de la ville de Gao et ses environs, ont exposé leurs grandes expériences culturelles sur la grande scène de l’évènement. Des chansons ancestrales aux fables en passant par les courses et danses de chevaux, ce festival a su rappeler les mécanismes traditionnels de gestion des conflits dont le cousinage à plaisanterie.  « Nos communautés ont vécu en parfaite symbiose sur un même espace géographique depuis la nuit des temps. Cette coexistence pacifique a été mise en mal par la crise multidimensionnelle qu’a connu le Mali en 2012. C’est pourquoi dans la région de Gao, nous avons le devoir de multiplier des initiatives locales pour le relever le défi sécuritaire qui consiste un enjeu majeur pour pouvoir amorcer l’essor économique, social et culturel » a rappelé M. Boubacar Daka TRAORE, maire de la commune urbaine de Gao.

« Les solutions à nos problèmes actuels résident dans notre culture. C’est pourquoi nous devons mettre ce festival à profit pour magnifier les valeurs culturelles que nous ont léguées nos ancêtres, et rappeler à nos communautés que nous avons un destin commun quel que soit la couleur de notre peau et notre différence linguistique » a – t – il ajouté.

Cette seconde édition du festival « Bassatareye Cijino » qui a mobilisé chaque jour plusieurs centaines de personnes, a été une aubaine pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble entre ces communautés voisines.  La présence du premier adjoint au préfet de Gao, M. Alou Diawara et de quelques autorités locales marque l’importance que les autorités accordent à la culture dans la recherche de la paix et la cohésion sociale.  « Si cette pratique repose sur des origines ou des fondements divers, elle vise une seule finalité qui est la décrispation du climat social. A cet effet, elle constitue un crédo nécessaire au maintien et renforcement de bonnes relations dans la société et un tremplin pour la résolution de plusieurs conflits communautaires ou ethniques » a déclaré M. Alou Diawara.

M. Issa Thioune, Chef du bureau par intérim de la MINUSMA à Gao a, pour sa part, encouragé cette initiative qui existe aussi dans son pays le Sénégal, et qui est un vecteur très important pour la cohésion sociale et le vivre ensemble entre toutes les communautés. « La MINUSMA encourage les populations à continuer à conjuguer les efforts pour la paix et la réconciliation. Nous saluons cette initiative qui va dans ce sens » a – t – il conclut.

Quant aux initiateurs, ils ont tenu à remercier les partenaires dont la MINUSMA, pour son soutien.   « Par votre accompagnement, vous faites réellement œuvre utile, vous rendez heureuses les différentes communautés qui se partagent ce grand espace que Dieu a bien voulu leur offrir en cadeau » a déclaré M. Boubacar Touré, Directeur de la Radio Associative d’Appui au Développement des Activités Rurales (Radio AADAR KOIMA) de Gao.

En marge de ce festival, la MINUSMA à travers sa section de l’Information Publique et la Police des Nations Unies (UNPOL) a organisé une séance de sensibilisation sur le mandat et les activités de la MINUSMA en faveur de participants.