A Gao, les autorités judiciaires examinent les études sur le renforcement de la justice pénale

5 septembre 2014

A Gao, les autorités judiciaires examinent les études sur le renforcement de la justice pénale

La ville de Gao abrite un atelier régional sur la chaîne pénale dont l’objectif est de définir des actions pour améliorer et optimiser le fonctionnement et l’efficacité de la chaîne pénale dans les régions de Gao, Mopti, Ségou and Tombouctou, en y intégrant les particularités de chaque région.

Sous les auspices du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, les autorités judiciaires de la région de Gao ont la charge, durant deux jours cette semaine, de passer au peigne fin les deux études financées par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas sur le renforcement de la justice pénale au Mali. Il s’agit de l’évaluation de la capacité du personnel lié à la chaîne pénale et l’évaluation des conditions de mise en place des cellules d’appui aux poursuites judiciaires. 

M. Adama Kansay, directeur de cabinet du Gouverneur de la région de Gao, a officiellement ouvert l’atelier mercredi. Il a invité les participants à prendre conscience de leurs rôles et responsabilités. « Cet atelier se déroule à un moment crucial pour notre région, principalement dans une crise multidimensionnelle qui a frappé toutes les couches sociales. La priorité pour nous, les autorités, est d’établir la paix, la sécurité, mais aussi de rendre une justice efficace, accessible et plus juste », a-t-il affirmé. 

L’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, M. Brouwer, et le Ministre malien de la Justice et des Droits de l’Homme, M. Mohamed Ali Bathily, se sont adressés directement aux participants par message vidéo préenregistrés. « Mettre fin à l’impunité au Mali est l’un des éléments-clés de la solution à la crise, car le bon fonctionnement de la chaîne pénale joue un rôle important dans la protection de la population », a déclaré M. Brouwer.  

M. Bathily a remercié le Royaume des Pays-Bas pour son appui à la chaîne pénale au niveau des régions. « Un secteur de justice bien fonctionnel est l’une des priorités du Gouvernement Malien », a conclu le Ministre.

Mme Lalla Mariam Haidara, consultante au bureau d’études CERCAD : « Compte-tenu de la qualité des participants, je suis convaincue que cette rencontre débouchera sur un résultat positif et utile pour la justice dans notre pays ». 

Ont participé à l’organisation de cet atelier les équipes de la section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSMA, la Cellule de planification et de statistiques du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, le Programme conjoint des Nations unies pour la promotion des Droits de l’Homme (PDH)/PNUD et le bureau d’études CERCAD.

La crise politique, sécuritaire et institutionnelle qui a frappé le Mali en 2012 a affaibli considérablement l’offre de service public de la justice. La période post-crise se caractérise par un fort besoin de justice. Aujourd’hui et plus que jamais, l’émergence d’un système judiciaire efficace qui inspire confiance aux maliens est nécessaire pour assurer sécurité et stabilité politique.