« L'enseignant : un rôle central dans l'évolution du processus de paix au Mali. Nous n’avons pas d’armes, mais nous avons la connaissance. Informer nos élèves sur le mandat de la MINUSMA pour mieux contribuer à l’édification d’une paix durable au Mali c’est notre devoir » a déclaré M. Amadou Déguéni, directeur de l’Académie d’enseignement-Gao, devant 45 enseignants de Gao réunis à l’Ecole des Infirmiers, le samedi 18 avril dernier.

L’ouverture de cette session a été co-présidée par Messieurs Amadou Déguéni et Francisco Osler, respectivement directeur de l’Académie d’enseignement, et Chef de Bureau de la MINUSMA à Gao. Couverte par la nouvelle radio culturelle NAANAY, dont la mise en place et l’inauguration ont été appuyées par la MINUSMA, la cérémonie d’ouverture fut suivie d’une minute de silence observée en hommage aux victimes du conflit au Mali.

Cette session d’information portait sur le mandat et le travail de la Mission onusienne au Mali, et plus particulièrement dans la région de Gao. Un rendez-vous utile entre le corps enseignant et les représentants de la composante civile, ainsi que ceux du personnel en uniforme de la MINUSMA à Gao. 

Les représentants de chaque composante ont répondu aux questions des participants sur le processus de paix en cours au Mali, notamment sur le refus des groupes armés à parapher l’accord de paix d’Alger, l’insécurité grandissante et les tirs récurrents de roquettes sur la ville de Gao. Les évènements malheureux du 27 janvier 2015 et la publication du rapport d’enquête y affairant, ainsi que le déploiement du personnel judiciaire et pénitentiaire au tribunal de grande instance de Gao, ont également été abordés.

Toutefois, avant d’entrer dans le vif du sujet, Samantha Buonvino et Lancinet Sangaré, du bureau de l’Information publique ont brièvement retracé l’historique de la création de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, MINUSMA.

« Je suis très surpris que la MINUSMA à Gao compte plusieurs autres sections ou divisions à part les composantes militaire et police. Cette session m’a beaucoup appris sur la Mission onusienne de paix. Nous sommes les soldats du savoir. Tirons les meilleures parties de cette rencontre afin de mieux informer notre jeunesse. Ensemble, nous pouvons réussir la paix ! » a renchérit M. Amadou Déguéni qui a suivi avec une attention particulière la session modérée par M. Amadou Cissé, chef de la section Enseignement secondaire, technique et professionnel à l’Académie d’enseignement.

Mme Zeinabou B. Maiga, professeur d’anglais au Lycée Yana Maiga : « c’était une session très enrichissante sur le mandat, le travail et les réalisations de la MINUSMA. Je ne savais rien du tout sur la MINUSMA. On apprécie la multiplication de ce genre d’interactions pour que la population sache que vous êtes au Mali pour les maliens ».

M. Kata-Data Alhousseini Maiga de la Division des Affaires Politiques de la MINUSMA a rappelé le rôle que doivent jouer les enseignants dans la sensibilisation de la jeunesse sur le mandat et le travail de la MINUSMA.

« C’est à travers vous les enseignants, dans l’enceinte de vos écoles que les futurs leaders de Gao et du Mali sont formés. Le rôle que vous jouez est inestimable. Aidez-nous à répandre la bonne information en milieu scolaire. Recherchons l’information quand il le faut. La paix exige le concours de nous tous. Soyons unis pour bâtir sur un terrain cohésif et sans faille » a complété Samantha Buonvino.

Dans son mot de clôture, le directeur de l’Académie d’enseignement a lancé un appel au personnel enseignant « accueillons positivement la Mission onusienne. Profitons de leur présence, car le retour de la paix au Mali sera un gage de stabilité et de paix dans notre pays ».

Il est à noter que cette activité a été organisée en prélude au lancement du projet de sensibilisation « Semaine Scolaire », une initiative de l’Association des Elèves et des Etudiants (AEEM) de Gao en partenariat avec la MINUSMA. Ce projet porte sur la sensibilisation des jeunes en milieu scolaire, sur la prévention des risques face aux restent explosifs de guerre et autres engins non explosés. Il devra également permettre aux élèves de la région d’être mieux renseigné sur le travail des Casques bleus au Mali. Tout ceci, en mettant l’accent sur la jeunesse et la cohésion sociale et intercommunautaire. Cette campagne, qui se déroulera du 26 avril au 4 mai prochain à Gao, associe 14 établissements secondaires de la commune urbaine et des communes rurales limitrophes.