A Goundam, Dire, Tonka et Niafunké, la MINUSMA invite la population à s’engager pour la paix

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19 mars 2015

A Goundam, Dire, Tonka et Niafunké, la MINUSMA invite la population à s’engager pour la paix

Le Bureau Régional de la MINUSMA de Tombouctou a mené du 9 au 13 mars une série d’activités de sensibilisation sur la paix et la cohésion sociale dans les localités de Goundam, Dire, Niafunké et Tonka.

 

Les Sections des Affaires Civiles, de l’Information Publique, de la Stabilisation et du Relèvement, des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires, l’UNPOL ainsi que le PNUD ont pris part à cette mission.

 

Le chef adjoint du Bureau régional de la MINUSMA, Mamane Sani Moussa, a échangé avec les autorités de ces localités afin de les rassurer sur l’engagement de la Mission Onusienne pour la paix au Mali. «La MINUSMA ne ménage aucun effort pour vous accompagner dans le rétablissement de la paix», a-t-il déclaré dans chacun des lieux visités. Il a insisté sur l’importance de faire connaitre le contenu du projet d’accord paraphé, et a encouragé ses interlocuteurs à continuer à le vulgariser dans toutes les communautés de la région «afin que tout le monde s’implique », a-t-il ajouté, en leur remettant chacun une copie du document.

 

Les localités de cette partie orientale de la région de Tombouctou avaient subi, depuis la fin de l’année passée, une recrudescence d’actes de banditisme armés. Selon les populations rencontrées lors de cette mission, les mouvements des personnes, ainsi que les activités économiques et humanitaires se retrouvent entravées. Les autorités locales ont souligné le besoin de multiplier les patrouilles, surtout les jours de foires dans les zones sensibles, et a évoqué la nécessité de mettre en place des postes avancés des forces de sécurité dans les zones de Léré, Lerneb, Bintagoundou et sur l’axe Goundam-Tombouctou.

 

Les Sections de l’Information Publique et des Affaires Civiles de la MINUSMA ont sensibilisé, dans les 4 localités, plus de 400 femmes, leaders et membres d’associations féminines. Elles ont participé à des séances d’information sur le mandat de la Mission Onusienne ainsi que sur les questions liées au renforcement du leadership féminin. L’objectif était de les conscientiser sur leur rôle dans le processus de paix et de réconciliation. Lors de l’une des sessions, la présidente du cadre de concertation des femmes de Dire, Mme Balkissa Bouri Toure, a invité toutes les femmes à soutenir les candidatures féminines aux prochaines élections municipales et régionales. «Chaque femme leader présente ici contribuera à travailler pour la paix. C’est pour cela que nous devons augmenter notre participation à la vie publique à tous les niveaux», a-t-elle indiqué dans son intervention.

 

Au cours de cette mission, la Section de la Stabilisation et du Relèvement a procédé au lancement officiel des travaux de trois projets à impact rapide, financés par la MINUSMA à hauteur d’un peu plus de 636.000.000 CFA. A Niafunké, il s’agit de l’extension du réseau d’adduction d’eau de la ville. A Dire, la construction et l’équipement d’une unité de transformation des produits agricoles locaux permettra au groupement des femmes cultivatrices et commerçantes de Naney, de créer de nouvelles sources de revenus. Destiné aux populations de Tonka, le dernier projet permettra la construction de six passages pour animaux autour du lac Horo, et contribuera à atténuer les conflits entre éleveurs et agriculteurs. « Cette action de la MINUSMA nous remplit de joie et nous permet de rêver à un nouveau départ. De par votre accompagnement, nos activités connaitront une amélioration certaine !» s’est enthousiasmée Mama Coulibaly, présidente du réseau de femme Naney de Dire.

 

Dans le cadre de l’« Opération Sport, Unis pour la Paix », une campagne menée par le Bureau de l’Information Publique de la MINUSMA, des jeunes de communautés différentes de Dire et de Niafounké ont clôturé la mission à travers des activités sportives. « C’est la première fois que la MINUSMA mène une telle activité dans notre localité. Ça nous rassure de voir qu’au-delà de la sécurité, la MINUSMA s’intéresse aussi aux questions de la jeunesse», a expliqué Issa Bocar, Directeur General de l’Institut de Formation des Maitre (IFM) de Dire.