Journalisme citoyen et utilisation des réseaux sociaux au cœur d’une formation à Gao

29 octobre 2018

Journalisme citoyen et utilisation des réseaux sociaux au cœur d’une formation à Gao

La maison des jeunes de la commune urbaine de Gao a abrité du 23 au 25 octobre dernier, un atelier de formation sur le journalisme citoyen et la communication sur les réseaux sociaux. Initié par la Fédération des Organisations de Resistance Civile de Gao (FORCE G), et la Communauté des Blogueurs du Mali (Doniblog), cet atelier a été entièrement financé par la MINUSMA.
Durant trois jours, une cinquantaine de personnes issues de la société civile et des médias de Gao, ont été formées en Journalisme citoyen et en communication sur les réseaux sociaux. Une activité initiée par l’association Doniblog. Selon son président, Abdoulaye Guindo, l’objectif est de permettre aux jeunes du Mali de mieux communiquer via les réseaux sociaux. « C’est ce qui nous a fait venir à Gao, à travers la FORCE G, afin de mieux outiller les jeunes de cette région, grâce à deux modules que sont "le journalisme citoyen" et "la communication sur les réseaux sociaux" », a-t-il déclaré, avant de remercier la MINUSMA qui a accepté d’appuyer techniquement et financièrement la réalisation de cette formation.
« Le déficit de communication est le problème que nous avons souvent rencontré depuis le début de la crise. Nous n’avons pas pu mettre en valeur les actions que nous avons initié sur le terrain et cela ne nous a pas permis d’être mieux connu. C’est pourquoi nous saluons cette formation qui nous permettra d’être très efficace dans nos activités au quotidien », a déclaré Anas Amadou Maiga, Chargé de l’information, de la communication et de la sensibilisation de la FORCE G.
Les participants ont pu bénéficier de l’expérience de trois intervenants venus de Bamako et Tombouctou. Il s’agit de Fatouma Harber connue sur les réseaux sociaux, avec le pseudonyme "Tumbutuwoye", Mariam Nafogou, une blogueuse qui s’intéresse à la mode à travers son blog NafMalook, et Abdoulaye Guindo qui est le président de Doniblog. Ces trois férus de médias sociaux ont, au cours de différents modules, transmis leurs savoir-faire à la cinquantaine de participants. Au programme : "le journalisme citoyen" ; "les techniques de base du journalisme" ; "l’édition et la lisibilité" ; "l’écriture d’un article ou d’un billet pour un blog", ou encore, "comment communiquer sur les réseaux sociaux"…
Emmanuel Kedja, représentant du chef du bureau de la MINUSMA à Gao, a invité les participants à s’inscrire dans la logique d’une utilisation constructive et responsable des réseaux sociaux. « Depuis la fin des années 1990, nous sommes témoins du phénomène, en expansion très rapide, d’élargissement global de la démocratie médiatique. Ce phénomène ouvre des potentiels énormes, qui peuvent être saisis, soit pour des buts évolutifs et progressistes, quand c’est le cas d’une communication crédible et responsable, ou au contraire, pour des buts destructifs et opportunistes, comme par exemple dans les cas de diffusion de propos diffamatoires, de messages de haine ou de propagation de rumeurs ».
Pour sa part, Samantha Buonvino, coordinatrice nationale de l’unité de sensibilisation de la MINUSMA basée à Gao, a fait la présentation de la résolution 2423 (2018) du Conseil de sécurité des Nations Unies qui renouvelle le mandat de la MINUSMA. Elle a édifié les participants sur le mandat de la MINUSMA. Un exercice qui a suscité plusieurs questions de compréhension, auxquelles ont répondu l’intervenante et ses collègues des autres sections de la Mission onusienne au Mali.
« J’utilise les réseaux sociaux par plaisir depuis quelques années. Je viens de comprendre ma responsabilité dans chacune des publications que je fais. Cette formation m’a beaucoup appris et je compte mettre en valeur les différents modules dont j’ai bénéficié durant ces quelques jours. Comme pour vous dire que la formation était à la hauteur de mes attentes » a expliqué Faissal Omorou, l’un des participants. Comme lui, d’autres auditeurs présents ont demandé à ce que cet exercice soit réédité, afin qu’ils approfondissent leurs connaissances sur ces outils en perpétuelle évolution.