Depuis le 23 septembre, et ce jusqu’au 4 novembre, les contingents de la MINUSMA basés dans la région de Kidal reçoivent une formation sur les dangers et la gestion des mines et des engins explosifs improvisés (IED).

C’est le Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) dont l’expertise en matière de prévention en matière de gestion des risques liés aux mines et IED n’est plus à démontrer, qui est en charge de cette session de formation et de renforcement des capacités pour près de deux mille soldats basés à Kidal, Aguelhoc et Tessalit.

L’objectif de cette formation à laquelle prennent part les contingents tchadien, sénégalais, et guinéen a pour but d’éveiller davantage leur conscience sur le danger que constituent les mines et IED, mais surtout de les préparer à remplir plus sainement leur mission dans un environnement où ce type de menace est une réalité quotidienne.

Cette formation revêt une importance capitale dans une région où les Casques bleus de la MINUSMA souffrent d’attaques asymétriques récurrentes comme les récents évènements ont démontré : poses de mines et attaques à la voiture piégée de la part de groupes jihadistes.

Des faits qui ont mis à mal l’intégrité, la sécurité et le fonctionnement des troupes. Il était donc important de renforcer les capacités de réaction de ces dernières face au danger terroriste grandissant.

Depuis le début de la formation, les huit formateurs et interprètes mettent l’accent sur la nature des dangers potentiels auxquels les soldats peuvent rencontrer et les moyens d’y faire face efficacement.

Reconnaître le danger pour mieux y faire face

La formation comprend des séances de cours et informations théoriques, mais aussi des exercices sur le terrain. Des simulations sont faites pour mettre les Casques bleus dans des conditions similaires à la réalité du terrain, et obtenir d’eux les réactions appropriées. Les modules suivants sont enseignés: types de menaces, de mines et IED, les signes potentiels de menace de mines et IED sur les axes routiers, la reconnaissance ou vérification de la route, les comportements à adopter face aux dangers de mines et IED, etc.

Un autre aspect très important est la technique de garde des installations de l’ONU. Comment assurer la surveillance, comment opérer les fouilles  des personnes et les véhicules dans des zones où sévit la menace terroriste? Autant de connaissances qui contribueront à améliorer la sécurité du personnel et des biens de la MINUSMA, mais aussi celle de la population.