Kidal lance les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes

3 décembre 2018

Kidal lance les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes

 

Les femmes de Kidal ont joint leurs voix à celles du monde entier dans le cadre de la campagne de sensibilisation "16 jours d'activisme contre les violences sexuelles à l'encontre des femmes et des fille".

 

Les manifestations, organisées par la Division des Droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA Kidal sur le thème " Ecoutez Moi Aussi ", ont démarré le 29 novembre à la Maison de la Coordination des Association des Femmes de l’Azawad (CAFA) de la ville de Kidal. Elles ont enregistré la présence d’une centaine de femmes venues de toute la ville. Chaque année, entre la fin novembre et la mi-décembre se tient la campagne des " 16 Jours d’activisme". Elle vise à sensibiliser le plus large public possible à travers le monde sur ce fléau que sont les violences faites aux femmes. Des violences qui sont récurrentes dans les pays en situation de conflit et de post-conflit comme le Mali. Dans la région, la crise politico-militaire a eu de graves conséquences économiques et sociales dont les premières victimes sont les couches les plus vulnérables de la société, telles que les enfants mais aussi les femmes. Qui plus est, les femmes sont souvent la cible de groupes armés incontrôlés, mais également de violences structurelles qui freinent leur épanouissement en tant qu’êtres humains.

 

 

« L’égalité des genres est une priorité essentielle dans le mandat de la MINUSMA. Nous avons tous un rôle à jouer pour que nos foyers, nos communautés et nos lieux de travail soient des espaces sécurisés, » a tenu à rappeler Christophe Sivillon, Chef de bureau de la MINUSMA à Kidal. « La paix, la stabilité, la sécurité et la justice sociale dépendent de notre capacité à valoriser le potentiel de nos femmes et filles. La violence sexiste est un défi mondial, tant dans les espaces publics que privés, tels que les foyers, les écoles et les lieux de travail », a-t-il ajouté.

 

Nabil Chemli, chargé des Droits de l’Homme à la MINUSMA à Kidal a, quant à lui, rappelé qu’il existe « des règles très strictes contre les violences faites aux femmes en temps de guerre comme en temps de paix ». Il a ensuite mis l’accent sur le fait que « le droit à l’intégrité physique et la sécurité des femmes est un droit inaliénable, » M. Chemli a, par la même occasion, encouragé les femmes à renforcer les droits déjà acquis, à savoir le droit de vote, le droit à l’éducation, à l’association, ainsi que le droit d’expression.
 
 

 

Mme Tinawelan Walet, responsable politique et militante des droits de la femme a, pour sa part, attiré l’attention des participantes sur la nécessité de remettre les femmes dans leurs droits, car selon elle, « une société qui respecte les femmes est une société épanouie, surtout dans le contexte de Kidal où celles-ci jouent un rôle fondamental dans l’organisation de la communauté, ». Elle a ainsi exhorté la MINUSMA et les agences humanitaires à multiplier les campagnes de sensibilisation afin que les femmes soient mieux informées sur leurs droits et sachent surtout les faire respecter.