Le 16 octobre dernier a eu lieu à Kidal, un atelier d’information et de sensibilisation sur la mise en œuvre des projets de Réduction de la Violence Communautaire (RVC), à l’endroit des ONG locales. Organisé par la MINUSMA, à travers sa section en charge de la Réforme du Secteur de la Sécurité et de du Désarmement, Démobilisation et de la Réintégration RSS-DDR, cette session avait pour but de familiariser les participants à la préparation, la conduite et au suivi des projets.   

La Résolution 2423 (2018), du Conseil de Sécurité des Nations Unies mandate la MINUSMA à soutenir le cantonnement, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés, y compris l’intégration des éléments des groupes armés signataires dans les forces de défense et de sécurité maliennes comme une mesure provisoire, et la continuation de la mise en œuvre du programme RVC.

Ainsi la Mission onusienne, à travers sa Section RSS-DDR, a lancé depuis 2014 un Programme de Réduction de Violence Communautaire (RVC), qui compte à ce jour, 126 micro-projets initiés au profit de plus de 318 000 bénéficiaires directs, dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Ces projets revêtent de nombreux avantages parmi lesquelles : l'amélioration de la sécurité, la promotion et le renforcement de la cohésion sociale mais également la résilience des communautés, affaiblies par les crises à répétition au Nord du Mali.

Durant l’atelier, les 17 participants représentants 12 ONG locales, se sont familiarisés avec les nouvelles dispositions des Procédures Standards Normalisées (PSN) et les outils de préparation et de suivi d’un projet. Ceci, en vue d’améliorer la qualité des propositions de projet, mais aussi des rapports ainsi que de la mise en œuvre même des projets RVC à Kidal, Tessalit, Aguelhok, Tin-Essako et Anafis.

Le Représentant des participants, Moussa Maiga, a salué la pertinence de cette rencontre organisée par la section RSS-DDR de la MINUSMA. « Au cours de cet atelier, nous avons développé ce que sont les procédures et les normes qui doivent règlementer l’identification, la gestion, le suivi évaluation, le financement et l’élaboration des projets RVC », a-t-il expliqué.

« Nous espérons que cette formation permettra d’améliorer non seulement la qualité des projets RVC mais aussi d’assurer leur meilleure viabilité dans l’avenir et ainsi atténuer l’impact du DDR dans les communautés », a estimé M. Jean Nkaka chef par intérim de l’équipe RSS-DDR de la MINUSMA à Kidal.

Le Chef du bureau régional de la MINUSMA à Kidal, El Hadji Ibrahima Boly Diene, s’est réjoui de cette initiative qui renforce davantage la collaboration entre la Mission et ses partenaires. Il a par ailleurs, rappelé aux participants que « C’est à travers une meilleure maitrise des outils et canevas des projets RVC et l’application des notions apprises lors de cet atelier que les populations pour lesquelles la MINUSMA est la pourront bénéficier des impacts de ces projets ».