Le 29 juin dernier, une mission de la MINUSMA à Gao, conduite par M. Mohamed El-Amine Souef, son chef de bureau régional, s’est rendue à Fafa, dans le Cercle d’Ansongo, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux du site de cantonnement. Outre M. Souef, les officiers en charge du Désarmement, démobilisation et réintégration mais également de la division des Affaires civiles, de la Police onusienne, et de la section Engineering de la MINUSMA.

« Les travaux ont beaucoup progressé. Tout ce qui reste à faire c’est la finition » a déclaré le Chef de Bureau de la MINUSMA. 

Située à 154 km au nord de Gao, dans la commune d’Ouattagouna, Cercle d’Ansongo, le village de Fafa possède un sol argilo-sablonneux très profond, propice à l’agriculture, notamment la culture des légumes en bordure du fleuve Niger. « Fafa est un bon endroit. Nous sommes en train de voir avec la population comment les activités sur le site de cantonnement peuvent favoriser la cohésion sociale » a ajouté M. Souef.

Une des combattantes rencontrée sur le site a vraiment hâte de voir l’achèvement des travaux et a affirmé que « la construction en cours du site de cantonnement dans notre localité de Fafa est une étape très importante vers la mise en œuvre du processus de paix et de réconciliation dans notre pays ».

M. Souef s’est dit satisfait de la sécurisation dudit site par les éléments du 3^ème contingent nigérien.  « Nous assurons la sécurité de tout le personnel civil qui fait le suivi des travaux, et aussi celle du site » a confirmé le lieutenant-colonel Souleymane Moussa, commandant du contingent nigérien basé à Ansongo.

Après la visite du site, la délégation de la MINUSMA a rencontré le Chef de Village de Fafa et quelques notabilités. La rencontre s’est déroulée sous un arbre et dans une ambiance constructive. « Je ne pouvais pas rentrer à Gao sans vous rencontrer et surtout vous souhaiter un bon Ramadan » a dit M. Souef dans son mot d’introduction.  Il a ensuite ajouté que « le site de cantonnement devra être une partie de la solution pour la population, car ce processus va garantir la sécurité et la paix dans la région ». 

C’est dans ce même ordre d’idée que Mme Aimée Thérèse Faye, en charge du désarmement, démobilisation et réintégration a lancé un message à la population de Fafa, les avertissant que le processus de cantonnement n’est pas une activité génératrice de revenu. Les parents ne doivent pas pousser leurs enfants à rejoindre le site de cantonnement, car cette activité vise à désarmer, démobiliser et favoriser l’intégration des ex-combattants dans la société pour qu’ils redeviennent des citoyens productifs et positifs.

Il est à rappeler que 24 sites ont été proposés par la Plateforme et la Coordination des Mouvements de l’Azawad. En attendant la fourniture des listes certifiées des combattants par les deux mouvements signataires, la MINUSMA est en train de construire les huit initialement prévus.