La journée de l’enfant africain célébrée partout au Mali

29 juin 2021

La journée de l’enfant africain célébrée partout au Mali

Le Mali a célébré, en ce mois de juin, la journée de l’enfant africain. Cette journée est un événement annuel qui commémore, chaque 16 juin, le massacre des enfants innocents de Soweto en Afrique du Sud, le 16 juin 1976.

Pour l’édition 2021, la MINUSMA a apporté un appui technique et logistique, à travers la section Protection de l’enfant, au Ministère de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille. Le thème de cette année est intitulé « 30 ans après l'adoption de la Charte africaine de l'enfant : progrès accomplis, défis rencontrés et perspectives pour un Mali digne de ses enfants ».

Le lancement officiel a eu lieu le 17 juin au Centre internationale de conférences de Bamako. La Ministre de la Promotion de la femme, de l'enfant et de la famille, Wadidie Founè COULIBALY, y a rappelé les résultats obtenus par le Mali en matière de droits des enfants. Elle a aussi relevé les défis qui entravent les progrès souhaités : la lutte contre les six violations graves des droits des enfants en temps de guerre, l’absence des services sociaux de base, la fermeture des écoles, l'exploitation économique des enfants, entre autres. Cette cérémonie a été suivi de tables rondes et d’émissions radio-télédiffusées animées par et pour des enfants autour de la thématique de la journée.

A l’échelle du pays…

Dans les autres régions du Mali, les directions régionales de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ont aussi priorisé cette célébration, en partenariat avec la MINUSMA et d’autres acteurs.

À Tombouctou, le groupe scolaire AB Santao, sise au quartier Hamabangou, a servi de cadre pour cet hommage sous la présidence du chef de l'exécutif régional. Le Gouverneur a salué les actions des partenaires, notamment la MINUSMA et l'UNICEF, en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’enfant. Un mur d’une cinquantaine de mètres de longueur a été inauguré afin d’illustrer les six violations graves des droits de l'enfant et ce, avec des dessins des enfants des différents établissements issus d’une compétition.

Dans la région de Mopti, c’est au Centre Jean-Bosco de Sévaré que la célébration a eu lieu le 19 juin, co-présidée par le chef de cabinet du Gouverneur et le chef de la section des Affaires civiles de la MINUSMA. Une table ronde a aussi permis aux 250 participants, dont 150 femmes et filles, de bien comprendre la Charte africaine des droits et bien-être de l’enfant, les droits de l’enfant ainsi que le rôle des différents acteurs dans la protection des droits des enfants.

« Stop aux violences… »

Le 23 juin à l’école Aliou de Kidal, une cérémonie a eu lieu avec le concours du comité de gestion scolaire de Kidal. Devant 174 jeunes et élèves de la ville de Kidal, dont 78 filles, les différents responsables ont pris la parole pour renforcer l’importance de la protection et de la vulgarisation du droit de l’enfant. La fin de cérémonie a permis à la MINUSMA de remettre des articles promotionnels aux enfants.

Au même moment, une cérémonie se déroulait à Ménaka sous la co-présidence du Gouverneur de la région et du Chef de bureau de la MINUSMA sur place. Le premier a surtout insisté sur l’impérieuse nécessité d’impliquer tous les acteurs, y compris les membres des groupes armés, dans la protection et le bien-être des enfants. En plus de rappeler la situation préoccupante des enfants à Ménaka, le Chef de bureau a salué l’opportunité qu’offrait cette journée pour échanger sur les questions d’enfants. Un important kit de matériels promotionnels a également été remis aux enfants afin de porter haut le message « Stop aux violences faites aux enfants ».

Paix et réconciliation

Le 25 juin à Gao, les activités ont eu lieu à la salle polyvalente du gouvernorat, en collaboration avec Save the Children et UNICEF, comme dans d’autres localités. Les intervenants ont relevé la nécessité pour les décideurs de : (i) renforcer les mécanismes nationaux et internationaux de protection des droits de l’enfant, en particulier en période de crise, (ii) faire des propositions concrètes de sortie de crise ; (iii) réfléchir à un système éducatif garantissant aux enfants un cadre d’apprentissage protecteur et sécurisé pour un enseignement de qualité.

La Cité des Enfants de Bamako avait accueilli une autre cérémonie, le 24 juin. Le président du Parlement des Enfants a invité les parents et le Gouvernement du Mali à s’impliquer fortement en vue d’une meilleure participation et d’une prise en compte des questions d’enfants dans les concertations nationales. Les festivités ont aussi été marquées par un défilé des enfants avec un statut de réfugiés au Mali qui, tour à tour, ont prêché, à travers des danses et des chants, la paix et la réconciliation. La Ministre de la Promotion de la femme, de l'enfant et de la famille a enfin déposé une gerbe devant le mur construit en mémoire aux enfants victimes du massacre de Soweto.