Le 3 mai 2020, la 27ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse s’est tenue sous le thème « Le journalisme sans crainte ni complaisance ».  Au Mali, la Maison de la Presse, le Ministère de la communication et des nouvelles techniques, la MINUSMA, l’UNESCO et de nombreux professionnels des médias l’ont commémoré ensemble. En cette période de pandémie de COVID-19, c’est par vidéoconférence que cette célébration a eu lieu.

Le système des Nations Unies, ainsi que de nouvelles alliances d’associations de médias, de gouvernements, et d’acteurs légaux, académiques ou de la société civile, soutiennent partout dans le monde les journalistes dans leur lutte pour leur indépendance et pour la vérité, » a rappelé dans son introduction, Mbaranga Gasarabwe, La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Mali.

Les participants ont pu suivre une présentation sur « le rôle des journalistes en période de conflits ou de crises : des médias de masse aux médias sociaux numériques ». L’auteur, Daniel Massamba Meboya du Bureau de la Communication Stratégique et de l’Information Publique de la MINUSMA, y a abordé la question de la reconfiguration de l’espace médiatique, entrainée par l’émergence des médias sociaux. Celle-ci a pour conséquence des mutations dans la circulation de l’information. Pour conclure, M. Massamba Meboya a proposé des pistes de solutions susceptibles de promouvoir des normes éthiques et professionnelles journalistiques dans les différents organes de presse.

La pandémie de COVID-19 au centre des échanges

L’Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), cette année, a choisi le thème « Le journalisme sans crainte ni complaisance », afin d’aider les journalistes à traquer les fausses informations et à rendre compte de la crise de manière sure et efficace. « Ce thème vient donc à point nommé célébrer le travail de celles et ceux qui se dressent pour la liberté de l’information, pour l’indépendance d’une presse qui dit et interroge les faits, » a déclaré Mme Mbaranga Gasarabwe dans son allocution. La Représentante spéciale adjointe a ensuite insisté sur la diffusion d’une « information crédible et objective en vue de faire face à la pandémie de COVID-19, la comprendre, la penser, et la surmonter ».

Plusieurs participants, évoquant les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse, ont fait des recommandations. Ils exhortent l’UNESCO à poursuivre son action dans le domaine de la promotion des médias indépendants et pluralistes. Ils recommandent aussi la mise en place d’une législation sur la liberté de la presse.