LA MINUSMA ACCOMPAGNE LA MISE EN PLACE DES CADRES DE CONCERTATION DES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME AU MALI

20 octobre 2021

LA MINUSMA ACCOMPAGNE LA MISE EN PLACE DES CADRES DE CONCERTATION DES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME AU MALI

Les 04 et 06 octobre derniers, la Division des Droits de l’Homme et de la Protection (DDHP) de la MINUSMA a inauguré le lancement des projets d’appui à la mise en place des cadres de concertation d’organisations de défense des droits de l’homme, basées dans les régions de Sikasso, Ségou et de Mopti, ainsi que le District de Bamako.

 

Ce projet pilote a pour principal objectif de renforcer les capacités des organisations locales de défense des droits de l’homme en matière de surveillance de la situation des droits de l’homme dans leurs régions respectives, de conduite des enquêtes et de publication des rapports. Il s’agit plus particulièrement de favoriser une meilleure coordination des actions au niveau des différentes organisations locales des droits de l’homme et un meilleur suivi de la situation des droits de l’homme, notamment à travers la saisine des mécanismes y dédiés au niveau national, régional et international.

 

 

Des projets favorisant la mise en œuvre des objectifs stratégiques et tâches prioritaires de la MINUSMA et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme

 

Ledit projet aspire à favoriser la consolidation des acquis dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paix mais aussi, encourager l’appropriation de l’Accord par les forces vives du Mali, notamment les organisations de promotion et de protection des droits de l’homme.

 

En effet, ces cadres auront l’immense responsabilité de contribuer à la promotion et la protection des droits de l’homme et suivre l’état d’avancement des efforts visant la lutte contre l’impunité afin de favoriser les acquis en matière de paix et de stabilité et de protection de la population civile. Ainsi, ces cadres serviront d’espace de dialogue et d’échanges francs et constructifs avec les autorités locales ; administratives ; judiciaires ; militaires et sécuritaires, ainsi qu’avec les autorités traditionnelles et religieuses, mais également avec tout autre acteur clé, œuvrant pour la promotion et la protection des droits de l’homme au Mali.

 

 

Une participation représentative

 

Les deux cérémonies de lancement qui ont eu lieu respectivement à Sikasso le 4 octobre et à Ségou le 6 octobre, ont réuni plus d’une centaine de participants dont une trentaine de femmes, tout en respectant les mesures barrières contre la pandémie Covid 19. Les cérémonies ont enregistré la participation des autorités administratives, judiciaires et sécuritaires pour chaque région, notamment le Gouverneur, le Maire de la Commune urbaine, le Procureur de la République, les représentants des Commandants des régions militaires ; ainsi que des représentants des autorités religieuses et traditionnelles ; des représentants de la société civile mais également des organisations de femmes, de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) et des médias de la presse écrite et audiovisuelle. 

 

Et interactive

 

Dans ses mots de circonstance, Guillaume NGEFA, le Directeur de la DDHP/Représentant du Haut-Commissariat aux droits de l’homme au Mali, s’est félicité de la forte représentation des autorités étatiques. Cela démontre selon lui « leur volonté de continuer à accompagner les acteurs de la société civile pour la promotion et la protection des droits de l’homme au Mali ».  M. NGEFA a également rappelé que les Cadres avaient été formés en mai dernier par la Division qui les a encouragés à travailler dans le respect des principes fondamentaux d'impartialité, de neutralité et d'objectivité, afin de contribuer aux efforts de l'Etat par des recommandations critiques et constructives.

 

 

Le Directeur de Cabinet du Gouverneur de Ségou a exprimé ses remerciements à l’endroit de la MINUSMA pour son appui aux partenaires de la société civile à travers ce projet. Il a également souligné les défis qui se posent en matière de droits de l’homme dans les régions de Mopti et de Ségou et a salué l’initiative qui contribuera à réduire les tensions et à protéger les populations civiles.

 

Face aux défis sécuritaires que connaît le pays, le Gouverneur de Sikasso a quant à lui indiqué que : la situation nécessite une vigilance et une surveillance accrues des droits de l’homme par les défenseurs et organisations de défense des droits de l’homme ». Il a remercié la DDHP pour son soutien et a officiellement déclaré le début des activités du cadre.

 

Un engagement commun à différentes échelles

Notons également la participation à Ségou, du Premier Conseiller politique de l’Ambassade du Canada au Mali pour souligner son soutien auprès de la Division et des partenaires locaux dans leurs actions pour la défense des droits de l’Homme.

 

 

Youssouf KONE, Coordinateur du Cadre de concertation des organisations de défense des droits de l’homme de Sikasso, a témoigné sa reconnaissance à la MINUSMA pour son accompagnement. Il a en outre souligné la nécessité de la création du Cadre compte tenu du contexte sécuritaire et pour une meilleure synergie des actions entre les acteurs locaux et internationaux. « Je ne dirais pas que le conflit est en train de se déplacer à Sikasso, mais l’insécurité est en train de grandir à Sikasso, » a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’« il était nécessaire de créer ce cadre pour mener des activités de surveillance, de monitoring et d’enquêtes ». Selon lui, ce cadre doit travailler en synergie avec les autorités pour les accompagner à travers des actions de prévention. Et M. KONE de clore son propos en déclarant « la prévention est une des meilleures armes pour combattre l’insécurité et de nombreux fléaux qui gangrènent la société ».

Les cérémonies ont pris fin par des remises symboliques de lots de matériel promotionnel et de kits de surveillance ainsi que par la visite des locaux des cadres de concertation de Sikasso et Ségou.