Deux ateliers consécutifs ont été organisés du 25 au 27 mai et du 30 mai au 1 juin, sur le renforcement des capacités pour les principaux acteurs de l'administration publique, des collectivités, des acteurs politiques et de la société civile des régions de Tombouctou et Taoudéni. Ils avaient pour objectif de favoriser l’appropriation des outils réglementaires qui régissent les collectivités et le transfert des compétences de l’État aux collectivités territoriales, dans le cadre des réformes politiques, institutionnelles et démocratiques. Les deux formations répondaient à la demande des Gouverneurs de Tombouctou et de Taoudéni. Elles s’inscrivent dans le cadre des recommandations des Assises nationales de la Refondation qui ont eu lieu au niveau régional en décembre 2021.

Les objectifs

À Tombouctou comme à Taoudéni, ces sessions de formation ont porté sur le Code des collectivités territoriales et les modalités pratiques adoptées le 19 juin 2016, y compris l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales ainsi que les rôles et responsabilités de ses membres. Elles incluaient aussi le fonctionnement de l’état civil, les notions de base des marchés publics, en particulier le rôle des autorités dans la procédure. Les participants ont également passé en revue les processus de mobilisation des fonds (droits de tirage en lien avec les services financiers de l’État, budget-contrôle financier-trésorerie). Ce dernier aspect était particulièrement important car, l’on ne saurait parler de gouvernance institutionnelle, politique et démocratique en omettant la réappropriation du projet de la Loi électorale, adoptée en conseil des ministres le 24 novembre 2021 et qui est sous examen au Conseil national de Transition.

Une méthodologie basée sur l’interaction

L’atelier de Taoudéni a été conçu comme une formation de formateurs, avec une approche interactive de l'enseignement et de l'apprentissage. Les séances d'échanges collectifs et en groupes, ont dominé les travaux pour permettre une meilleure appropriation des outils, aussi bien à Taoudéni qu’à Tombouctou. La méthodologie de l'atelier s'est basée sur la facilitation, l'information et l'engagement des participants dans différentes sessions.

Cette formation a également contribué à la promotion de la cordialité et d'un climat de confiance entre les participants. Elle a aussi mis en exergue l’importance de créer un environnement propice pour soutenir la gouvernance institutionnelle politique et démocratique et mettre en œuvre les mesures décentralisées et les cadres juridiques dérivés. Preuve du succès remporté, le premier atelier a réuni 122 participants de Taoudéni (dont 33 femmes) le deuxième, 110 personnes de Tombouctou (dont 27 femmes). Parmi les participants l’on pouvait compter les préfets, sous-préfets, membres de bureau et des secrétaires généraux des collèges de transition ainsi que des collèges intérimaires des cercles et des communes de la région de Taoudéni et cinq cercles de la région de Tombouctou.

Les autorités régionales de Taoudéni et de Tombouctou se sont félicitées de cette initiative qui a bénéficié de l’appui financier et technique de la MINUSMA. Pour sa part, Mamane SANI MOUSSA, le Chef du Bureau régional de la MINUSMA par intérim à Tombouctou, a salué la bonne collaboration entre les Autorités de Tombouctou et Taoudéni. Il a exprimé la disponibilité constante de la Mission des Nations unies à les accompagner dans le cadre de son Mandat et de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger.