Le 26 août dernier, a eu lieu la cérémonie de clôture de la rencontre entre les communautés sur la paix et la cohésion sociale à Gao. Initiée et présidée par le Général Sidiki Samaké, Gouverneur de la région de Gao, cette rencontre avait pour but de symboliser la fin des tensions survenues suite aux violences d’il y a deux semaines dans la cité des Askia. Un protocole a ainsi été signé entre les représentants des différentes communautés, en présence d’Issa Thioune, le Chef du Bureau de la MINUSMA par intérim. La rencontre a ainsi permis de jeter les bases d’un dialogue intercommunautaire franc, en vue de restaurer la confiance entre les communautés.

Les représentants des communautés arabe, touareg, songhaï et peul, les jeunes, les notabilités, l’association des femmes et la société civile de la région, ainsi qu’une forte délégation mixte du collectif des ressortissants du nord (COREN) venu de Bamako, étaient présent à ces assises.

Une commission technique a été mise en place. Celle-ci a élaboré et va suivre la mise en œuvre des résolutions fortes, adoptées par toutes les communautés au conflit, afin de mettre définitivement fin aux tensions et éviter que les violences ne se reproduisent.

De ces résolutions, on retient une série de mesures de sécurité dans le but de favoriser un environnement apaisé et créer un climat de cohabitation pacifique entre les communautés de la région. Il s’agit entre autres de l’interdiction du port d'armes par des civils dans la ville de Gao ; du désarmement et de la démobilisation des éléments des mouvements signataires ; de l’interdiction de la circulation des véhicules non immatriculés ou encore, de l'arrestation de toute personne portant une arme dans la ville sans ordre de mission en dehors des Forces de défense et de sécurité.

La cérémonie de clôture a aussi permis au Gouverneur de mettre un accent particulier sur l'application effective des termes du protocole d'accord adoptés par les leaders communautaires. Le Général Samaké a appelé la MINUSMA et les Forces internationales à soutenir la mise en œuvre de l'accord de réconciliation adopté. « Vivons ensembles, vivons mieux » a-t-il conclu.