La MINUSMA renforce les capacités des Forces de sécurité maliennes en matière d’empreintes digitales

16 octobre 2020

La MINUSMA renforce les capacités des Forces de sécurité maliennes en matière d’empreintes digitales

Ce 16 octobre à Gao, la Police des Nations Unies (UNPOL) a achevé une formation de cinq jours. Destinée aux éléments des forces de sécurité maliennes et de l’administration pénitentiaire, elle portait sur les empreintes digitales.

Comment se familiariser avec la topographie du dessin digital ? Comment distinguer les traces et les empreintes digitales ? Quelles sont les caractéristiques générales et les caractères particuliers de l’empreinte digitale ? Des questions qui ont trouvé réponses au cours de cette formation sur les empreintes digitales. Issus de la Police, de la Gendarmerie et de l’Administration pénitentiaire, les participants étaient au nombre de six. Ainsi, du 12 au 16 octobre dernier, dans l’enceinte du camp de la MINUSMA à Gao, Ibi AÏSSATA, point focal en charge de la Police technique et scientifique au sein d’UNPOL à Gao, a facilité ladite formation financée par les Pays-Bas.

La commissaire principale Maïmouna MAÏGA qui dirige le Commissariat de Police du 2e arrondissement de Gao, a suivi les différents modules qui, selon ses mots : « répondaient à nos attentes en matière d’identification des récidivistes, des personnes recherchées, des délinquants usant de fausses identités, des personnes suspectes, et enfin des corps sans vies, non identifiés ».

L’importance des empreintes digitales

« Une empreinte digitale est une marque laissée par les crêtes des doigts, des mains, des orteils ou des pieds lorsquelles touchent un objet », a expliqué Ibi AÏSSATA aux participants. À l’heure actuelle, l’empreinte digitale constitue la méthode biométrique la plus simple, la plus rapide et la plus performante pour l’identification ou le contrôle de l’accès à certains locaux/endroits sécurisés, mais aussi aux ordinateurs et téléphones portables par exemple. « L’empreinte digitale est une preuve scientifique incontournable dans la résolution d’affaires criminelles », a-t-elle conclu. « L’une des choses que j’ai appréciées », déclare Maïmouna MAÏGA, « c’est d’avoir appris comment exploiter les traces et les indices relevés sur le lieu du crime, mais également l’utilisation du matériel d’observation des empreintes digitales, dont la loupe dactyloscopique professionnelle ».

L’appui technique d’UNPOL au FDSM toujours d’actualité

Les mesures de protection contre la pandémie de coronavirus imposent un nombre restreint de six participants par session de formation. Celles-ci, ainsi que d’autres activités de renforcement des capacités au profit des forces de sécurité maliennes, ont repris depuis le 31 août dernier. Certaines qui portent sur la protection des civils, le droit humanitaire international, et sur la violence basée sur le genre et ses conséquences dans le contexte du conflit, ont déjà été organisées.

Prononçant l’allocution de clôture marquant la fin de la formation, N’Yabi KOFFI, le commandant adjoint de la Police des Nations Unies dans la région a émis le vœu de « poursuivre ce genre d’activités, de séances de formation en ligne permettant d’atteindre un plus grand nombre de participants dans le respect des gestes barrières. Ceci, car d’autres sessions de formation à l’intention des forces de sécurité maliennes sont prévues pour le reste de l’année ».

Une exigence du Mandat confié par le Conseil de sécurité de l’ONU

Dans le cadre de sa mission de contribuer au renforcement des capacités des Forces de sécurité maliennes, UNPOL continue la mise en œuvre des dispositions contenues dans la résolution 2531 (2020). Elle stipule : « […] engageant les partenaires bilatéraux et multilatéraux à continuer d’apporter leur aide en vue d’accélérer le redéploiement des Forces de défense et de sécurité maliennes dans le centre du Mali et, une fois réformées et reconstituées, dans le nord du pays, notamment en fournissant le matériel et la formation nécessaires, en coordination avec le Gouvernement malien et la MINUSMA et dans le cadre de l’Accord ».

Fin.