La MINUSMA soutient l'installation de la Commission Vérité Justice et Réconciliation à Kidal

26 septembre 2018

La MINUSMA soutient l'installation de la Commission Vérité Justice et Réconciliation à Kidal

Le 24 septembre dernier, au Centre de Formation des Collectivités territoriales à Bamako, a débuté la formation des membres de l’antenne régionale de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) de Kidal.

La CVJR espère ouvrir sa branche à Kidal au cours du mois d'octobre à venir. Ceci, après avoir ouvert des antennes à Bamako, Gao, Tombouctou, Mopti et Ségou. Elle a ainsi pu recueillir les témoignages de près de 10 000 victimes et témoins de violations graves des droits de l’homme commises au Mali depuis 1960. Retardée en raison du contexte sécuritaire et politique de la région, l'ouverture de ce bureau représente un moment clé dans le processus de paix au Mali.

Cette formation d’une semaine, au profit des membres de l’antenne régionale de Kidal, est soutenue par la division des droits de l'homme de la MINUSMA. Elle permettra d'informer les participants sur leurs futurs postes : preneurs de dépositions, conseiller d’appui aux victimes, conseiller en sensibilisation et chef d’antenne, et plus largement, sur les missions de la CVJR.

Au cours de divers modules dispensés par les experts de la MINUSMA et Avocats Sans Frontières-Canada, les participants seront formés pour connaître et identifier les différents types de violations et abus des droits de l’homme. Des sessions pratiques de mise en situation, de simulations d’entretiens et des échanges d’expériences avec les preneurs de déposition de l’antenne de Bamako, ont permis au personnel de Kidal, de mieux envisager leur rôle futur et les enjeux qui les attendent.

Cette formation est réalisée dans le cadre du projet d’appui à la CVJR de la MINUSMA, financé par le Fonds fiduciaire des Nations Unies en soutien à la paix et à la sécurité au Mali. Le projet a déjà permis d’opérationnaliser les antennes de Bamako, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et maintenant Kidal. Ceci, fournissant notamment du matériel bureautique et informatique, mais aussi par la mise en place et l’actualisation d’une base de données des violations graves des droits de l’homme, ou encore l'installation d’unités mobiles chargées de recueillir les dépositions des victimes vivant dans des localités plus reculées. Des audiences publiques sur les cas emblématiques devraient commencer dès le mois de décembre, avec l’appui d’une nouvelle campagne nationale de sensibilisation.

Ce soutien de la MINUSMA à la CVJR s’inscrit pleinement dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. Il fait également intégralement partie du Mandat de la MINUSMA tel que défini par la résolution 2423 (2018) du Conseil de Sécurité de l'ONU, et s’efforce toujours de respecter les normes et les principes des Nations Unies concernant la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité.