Le Chef de la MINUSMA à Dakar : échanges de haut niveau sur la situation au Mali et dans la région

18 novembre 2021

Le Chef de la MINUSMA à Dakar : échanges de haut niveau sur la situation au Mali et dans la région

Le 15 novembre dernier à Dakar (Sénégal), à la tête d’une délégation de la MINUSMA, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, El-Ghassim WANE a participé à la 36ème réunion de haut niveau des Chefs des Missions de paix de l’ONU en Afrique de l’Ouest. En marge de cette réunion, El-Ghassim WANE a également eu plusieurs rencontres avec les autorités sénégalaises dont le Président Macky SALL, autour de la contribution du Sénégal à la Mission de paix de l’ONU au Mali.

Sur invitation du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) Mahamat Saleh ANNADIF, cette importante rencontre était élargie à l’UNOCA (Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale). Outre les Représentants spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies, les Coordonnateurs résidents de l’ONU pour le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal étaient également présents, ainsi que le représentant du Bureau de coordination des Nations Unies pour le développement en Afrique. Cette 36ème réunion avait pour ordre du jour les questions liées à la dynamique Paix et Sécurité dans les zones d’opération des missions respectives. La nécessité de renforcer la coordination, afin d’apporter une réponse efficace de l’ONU à l’expansion des activités terroristes vers les pays des côtes du Golfe de Guinée a été débattue, ainsi que les tensions intercommunautaires croissantes, notamment entre agriculteurs et éleveurs.

Concernant le Mali

Les chefs de mission ont souligné la nécessité pour les Parties maliennes de parvenir à un accord dans le cadre du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR). Ils se sont félicités de la proposition du gouvernement, de l’intégration de 13 000 ex-combattants en 2021 et de 13 000 autres dans les deux à trois ans à venir comme une très bonne base pour mener à bien les DDR global tel que prévu par l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali issu des pourparlers d’Alger. Ils se sont félicités des efforts actuels des autorités de la transition pour l’élaboration d’une stratégie visant à améliorer la situation sécuritaire dans la région du Centre, notamment en réduisant la violence intercommunautaire et en assurant une présence effective de l’État dans les zones affectées. 

S’agissant des efforts de la Force conjointe du G5-Sahel, les Chefs de Mission ont appelé à une mutualisation accrue des ressources des pays du G5, afin d’accroître l’efficacité de la Force.

Auprès des autorités sénégalaises

Le 16 novembre dernier, accompagné du Commandant par intérim de la Force de la MINUSMA, le Général Paul N’DIAYE, c’est avec le ministre des Forces armées, Sidiki KABA que le RSSG WANE a eu une discussion approfondie sur le travail de la MINUSMA. Le Chef de la Mission de paix de l’ONU au Mali a salué le travail des troupes et de la police sénégalaises, soulignant en particulier leur apport crucial à Ogossagou (région de Mopti) et le long de l'axe Sévaré-Bandiagara pour protéger les civils et les importantes infrastructures qui s’y trouvent. Il a ensuite présenté le plan d'adaptation des forces, qui vise à mieux calibrer la MINUSMA face à l'évolution de la menace, en particulier dans le Centre. Les deux personnalités ont également échangé sur l'augmentation des troupes proposée par le Secrétaire général de l’ONU, et sur la manière dont elle peut contribuer à soutenir davantage la stabilisation du Mali. La veille, autour des mêmes sujets, la délégation de la MINUSMA a également rencontré le Directeur général de la police.

Reçu par Son Excellence Monsieur Macky SALL, président de la République du Sénégal, M. WANE a réitéré son appréciation de la contribution sénégalaise à la MINUSMA et a fait le point sur les efforts en cours pour encourager un dialogue constructif entre la CEDEAO et le Mali, afin de faciliter l'achèvement rapide et réussi de la transition.