Le processus de paix en danger

28 avril 2015

Le processus de paix en danger

A la lumière des dangereux développements sur le terrain hier à Ménaka et aujourd’hui à Tombouctou, le Représentant Spécial du Secrétaire général (RSSG) et Chef de la MINUSMA, M. Mongi Hamdi, exprime sa plus vive préoccupation quant au processus de paix engagé il y a plus d’un an pour résoudre durablement et pacifiquement la crise sécuritaire malienne.

 

« Tôt ce matin, à proximité de Tombouctou, des véhicules de la MINUSMA ont été pris pour cible à l’extérieur de la ville par la CMA. Il n’y a pas eu de victimes. La CMA nous indique qu’il s’agit d’une méprise de leur part et réclame le départ des FAMAs,» a déclaré le RSSG avant d’ajouter que « ces deux évènements sont extrêmement préoccupants car ils mettent le processus de paix en danger. A l’heure actuelle, nous établissons les faits. »

 

Les accords de cessez-le feu signés par les parties prévoient qu’elles restent sur leurs positions pendant la période des négociations, et qu’elles s’abstiennent de tout acte, direct ou indirect, qui compromettrait les perspectives de paix. La MINUSMA, en toute impartialité, insiste pour que cet engagement soit respecté par tous.

 

« Les équipes de la MINUSMA sur le terrain et à Bamako sont totalement engagées pour que cette spirale de tensions très inquiétante cesse au plus vite. Nous sommes en contact avec la Plateforme, la Coordination et le Gouvernement du Mali pour un retour au calme dans les plus brefs délais. Je renouvelle donc mon appel au calme afin de laisser toutes leurs chances au dialogue et à la paix. Je regrette la tournure que prennent les événements, mais je tiens à rester optimiste quant aux chances de voir aboutir le processus de paix le mois prochain. Il n’existe aucune alternative à la signature de l’Accord de paix,  » a conclu le RSSG.