L'engagement pour la paix au Mali de Bridgette Che Fomunyam

26 mai 2020

L'engagement pour la paix au Mali de Bridgette Che Fomunyam

Placé sous le signe de l’important apport des femmes aux opérations de maintien de la paix, la Journée Internationale des Casques bleus de ce 75ème anniversaire de l’ONU est l’occasion de montrer les visages qui se cachent derrière les opérations de paix.

Portrait de la Cheffe du Centre d’opération conjoint de Kidal.

Journaliste de formation et après avoir exercé le métier pendant 15 ans, la camerounaise Bridgette Che Fomunyam participe aux opérations de maintien de la paix depuis 2008. La cheffe du centre conjoint des opérations du bureau régional de la MINUSMA a Kidal (RJOC) s’est d’abord engagée comme volontaire des Nations Unies en Côte d’Ivoire de 2008 à 2013. Elle y a tour été Officier public d’information et Conseillère électorale avant d’exercer la fonction d’Officier de coordination en tant que professionnelle de 2013 à 2016. Deux ans plus tard, Bridgette rejoint la MINUSMA comme cheffe RJOC à Kidal. Pour elle, la journée des Casques bleus « est une occasion de réfléchir sur l’impact de notre travail dans les régions. Modestement, grâce à ce travail, des populations peuvent se mettre à rêver d’une vie paisible et tranquille.

Tous les jours Bridgette compile et analyse les informations pour la rédaction du rapport journalier sur Kidal, assure la gestion de crise sécuritaire dans la région avec le chef de bureau mais également coordonne et planifie les sorties des différentes sections. Elle anime aussi la réunion d’échanges d’informations quotidienne. Nommée point focal genre au sein du bureau régional par le Représentant du Secrétaire général, Bridgette organise et participe avec ses collègues civiles et militaires aux activités de sensibilisation sur les violences basées sur le genre.

La situation de crise sanitaire liée au Covid19 affecte son travail comme celui de ses collègues. Mais pour Bridgette, « c’est un challenge supplémentaire qui nous pousse à nous surpasser pour avoir des informations crédibles afin de les partager avec le JOC de la Mission à Bamako et les collègues du bureau régional ».

Même si à Kidal les risques sécuritaires sont réels en raison des attaques subies, la satisfaction vient des encouragements de la population pour qui la MINUSMA est présente.

Le rêve de Bridgette c’est qu’un jour les Kidalois puissent se déplacer librement, sans avoir peur des attaques et des mines. « Comme pour la Cote d’Ivoire, je serais fière d’avoir contribué au retour de cette paix » conclut Bridgette Che Fomunyam.