Les 16 jours d’activisme de la Police du Mali et de celle de l’ONU contre les violences basées sur le genre

18 décembre 2019

Les 16 jours d’activisme de la Police du Mali et de celle de l’ONU contre les violences basées sur le genre

Au cours de la campagne dites des "16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles", qui s’est tenue du 25 novembre au 10 décembre, la Police des Nations Unies (UNPOL/MINUSMA) n’est pas restée en marge. À travers son Unité Genre, elle a organisé une série d’activités en collaboration avec les Forces de Sécurité du Mali (FSM), en particulier la Police nationale.

Tout au long de cette quinzaine mondiale, dédiée à la lutte contre les violences basées sur le genre, de nombreuses activités ont été organisées. Une marche dite « Orange » pour dire « STOP AUX Violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) », a été organisée avec les FSM. Un match de football amical opposant l’UNPOL aux FSM a également eu lieu. À ceci, s’ajoute plusieurs séances de sensibilisation, menées en collaboration avec le Bureau de la Protection des Femmes de la MINUSMA. Chacune de ces rencontres tenues les 11 et 12 décembre derniers a réuni plus de 400 participants, y compris les responsables, notables et élus locaux, ainsi que les leaders religieux et communautaires.

Ce sont dans les commissariats des 4ème et 12ème arrondissement du district de Bamako, situés respectivement dans les quartiers de Boulkassombougou et Torokorobougou, qu’ont eu lieu ces échanges entre UNPOL, FSM et habitants.

Pour le Chef du quartier de Boulkassoumbougou, « cette initiative est à saluer et mérite d’être rééditée dans tous les quartiers de Bamako ».            

Quant au Commissaire divisionnaire de Police Khalifa Sylla, représentant le Directeur général de la Police nationale, il estime que : « la lutte contre les VSBG est devenue une préoccupation de tous et chacun doit fournir des efforts pour les éradiquer complètement du Mali ». Il a aussi invité ses concitoyens à se joindre aux différents points focaux Genre des FSM, pour dénoncer tous les cas de VSBG. Afin de les rassurer face aux risques qu’ils pensent courir, le Commissaire divisionnaire a rappelé aux usagers des services de sécurité, que le rôle de la police est non seulement de protéger les victimes survivantes des VSBG, mais également de protéger les dénonciateurs de ces crimes.

Rose Bouzaid, du Bureau de la Protection des femmes de la MINUSMA, a rappelé les efforts consentis par ledit bureau et UNPOL pour appuyer les FSM dans le cadre de la lutte, de la prévention et des investigations sur les Violences Sexuelles liées aux conflits. L’IMRAP et la Fondation HERA, des structures de prise en charge et de lutte contre les VSBG, ont pris la parole. Leurs représentants sont tour à tour revenus sur les efforts que chacun doit fournir pour complètement éradiquer du Mali toutes les formes de violences basées sur le genre.

À Torokorobougou, le Chef de quartier a félicité la MINUSMA pour le choix porté sur son quartier pour abriter cet évènement. Le responsable a lui aussi sollicité l’engagement de tous les participants pour une lutte efficace contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Ce fut aussi l’occasion pour les membres de l’Unité Genre d’UNPOL d’expliquer au public ce que signifie le concept Genre. Ils ont également souligné que cette lutte ne devrait pas être laissée aux femmes, comme beaucoup le pensent.

La « marche orange » a quant à elle eu lieu le 13 décembre. L’unité Genre d’UNPOL a organisé cette marche sous la conduite du Directeur général adjoint de la Police nationale du Mali (DGPN/A). Au cours de ce parcours de 3km, les marcheurs ont sensibilisé les passants sur les violences faites aux femmes et aux filles, en distribuant des t-shirts aux couleurs de la campagne. Le DGPN/A, a félicité la composante Police de la MINUSMA pour avoir associé son entité à cette grande activité au bénéfice des filles et fils du Mali, pour une paix durable.