Les parties signataires travaillent à mieux expliquer l’Accord pour la Paix et la Réconciliation

16 juin 2017

Les parties signataires travaillent à mieux expliquer l’Accord pour la Paix et la Réconciliation

Les rideaux sont tombés sur les travaux de l’atelier de remise à niveau des formateurs sur l’accord  pour la paix et la réconciliation au Mali.

Organisé par le Centre pour le Dialogue Humanitaire (HD) et soutenu par la MINUSMA en collaboration avec le bureau du Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord, cet atelier s’est déroulé, du 13 au 15 juin à Bamako, pour faire l’état des lieux de la mise en œuvre de l’accord et souligner les difficultés rencontrées dans sa diffusion et dans son appropriation, afin d’y trouver des alternatives.

Pendant les travaux, facilité par un modérateur de l’équipe de Médiation de Nations Unies, 50 participants venus principalement des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudenit représentants les mouvements armés et l’Etat, ont été outillés sur les thématiques issues des dispositions de l’Accord, notamment, les questions politico-institutionnelles, de défense et de sécurité, de développement économique et socio-culturel ainsi que de réconciliation, de justice et d’affaires humanitaires.

Le retour d’expérience des participants sur la diffusion de l’accord à la suite d’une première formation menée conjointement par les mêmes HD et MINSUMA, en novembre 2015, a été l’un des moments forts des travaux.

Des témoignages de certains formateurs qui ont eu l’occasion de participer à 13 missions de restitution dans toutes les localités du Nord du Mali en 2016, ont fait état d’une bonne appréhension de l’accord par les populations locales, mais ont également déploré le manque de confiance entre les parties maliennes ainsi que l’absence d’inclusivité.

A la suite des débats, les formateurs ont identifié plusieurs messages-clefs et formulé des recommandations autour des réalisations parachevées et défis de l’accord.

A titre de réalisations, les formateurs ont focalisé sur des messages portant, entre autres, sur l’installation et la mise en place des autorités intérimaires et des collèges transitoires, la mise en place et opérationnalisation de la CTS, MOC, CNDDR, CNI, CNRSS, l’opérationnalisation de la CVJR et la création des MARN (Missions d’Appui à la Réconciliation Nationale).

En ce qui concerne les défis, les formateurs ont indiqué l’inclusion et la représentation de toutes les parties maliennes dans les processus de paix et dans ces mécanismes, y inclus les forces armées à constituer, et l’exigence de sincérité et de la bonne foi  des parties à l’implication des populations dans la mise en œuvre de l’Accord notamment, dans les reformes qu’il prévoit.

Dans son message de clôture, le Représentant Spécial Adjoint de la MINUSMA en charge des questions Politiques, M. Koen Davidse, qui par ailleurs a pris part à la dernière session des travaux,  s’est réjoui de la qualité des débats. Il a également exhorté les participants à former des équipes conjointes, à la fois inclusives et représentatives des différentes  sensibilités du terrain, qui seront, à leur tour, chargées de diffuser aux communautés les messages identifiés au cours des travaux. Il a enfin invité chaque acteur, femmes, jeunes et société civile, à contribuer à la paix en s’appropriant l’accord et en faisant de sa mise en œuvre une priorité.