Passer d’une rive de l’oued à l’autre était auparavant très difficile dans la ville de Kidal. Mais cette année, les radiers construits avec l’appui de la MINUSMA ont contribué à une nette amélioration de la situation. La construction des radiers a été conçue de telle façon que l'eau puisse continuer à s'écouler, tout en permettant les traversées.

En cette matinée de vendredi 18 septembre, la pluie qui s’est abattue dans la nuit à Kidal a laissé des traces bien visibles dans la ville. L’oued qui sépare le quartier Aliou du centre-ville est remplie d’eau pourtant sa traversée est paisible grâce aux trois radiers submersibles construits par la MINUSMA. Les gros porteurs croisent sans difficulté motos, bicyclettes et les piétons passent d’un côté vers l’autre sans les difficultés des années précédentes.

Dans le cadre de son Mandat, le bureau régional de la MINUSMA à Kidal a en effet financé la construction de ces trois radiers situés dans les quartiers Aliou, Tazarghaft et à l’entrée du camp Général Abdoulaye Soumaré pour contribuer à renforcer la sécurité sur les principaux points de passage dans la ville. L’objectif est de fluidifier le trafic et de mieux desservir la ville durant la saison des pluies comme c’est le cas actuellement. Les travaux de construction ont été lancés en octobre 2019 et les radiers ont été inaugurés en février dernier en présence de l’ambassadeur d’Allemagne Dietrich Pohl et des autorités administratives et coutumières de la région de Kidal. Ces derniers s’étaient réjouis de la réalisation de ces ouvrages et avaient exprimé leurs remerciements à la MINUSMA.

En plus de l’objectif initial qui est de contribuer à la sécurisation de la ville, le projet a eu un impact socioéconomique à travers le recrutement de la main d’œuvre locale. Le chef de bureau de la MINUSMA à Kidal Djibril Ndime constate aujourd’hui que, le projet a atteint l’un de ses objectifs qui était de faciliter la circulation des personnes et de leurs biens surtout en saison pluvieuse. C’est toujours une fierté pour la MINUSMA de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations estime-t-il.

Rappelons que ce projet, le plus important réalisé dans la ville de Kidal a été porté par la Force, la section civilo-militaire (CIMIC), l’Unité de protection des civils (PoC) ainsi que la section Stabilisation et relèvement. Son financement a été assuré par le Canada à travers le fond fiduciaire.