Les volontaires ouvrent la voie vers la paix au Mali

18 février 2019

Les volontaires ouvrent la voie vers la paix au Mali

Je m’appelle Ayaba Lonlon Vedome. Je suis Togolaise. J’ai commencé à servir en tant que Volontaire des Nations Unies (VNU) en Août 2016. Mon rôle en tant qu’Officier des Opérations au Centre Conjoint des Opérations consiste principalement à collecter des informations relatives à la paix et à la sécurité au Mali, et sur tout autre aspect qui pourraient avoir un impact sur le mandat de la mission, et d’en informer la hiérarchie. Par ailleurs, j’ai également la charge de coordonner les missions de terrain demandés par les autres sections de la Mission, et pour toutes les autres activités, y compris les évacuations médicales de Mopti aux autres régions. J’interviens également dans le cas où une situation de crise se présente. Je suis alors responsable d’alerter les supérieurs, de documenter leurs décisions et de faire un suivi sur la mise en œuvre des décisions prises. 

Lorsqu’en 2016, je finissais de remplir mon profile en ligne sur le site des VNU, je n’avais alors aucune idée que seulement quelques mois plus tard je serai sur le terrain. Depuis le début de la crise en 2012, je désirais apporter mon soutien pour contribuer au retour de la paix au Mali. En fait, je travaillais depuis plusieurs années pour une organisation non-gouvernementale internationale à Bamako, et je cherchais à quitter le Mali. J’adore le Mali, j’ai toujours aimé la beauté de sa culture et la gentillesse de son peuple. Je me suis toujours sentie presque comme à la maison ici. C’est pour cela que lorsque j’ai reçu une proposition de volontariat pour Mopti, j’ai pris du temps pour réfléchir et finalement je me suis dit que je n’en avais pas fini avec le Mali. J’en suis venue à la conclusion que je devais rester et contribuer au retour de la paix au Mali d’un autre point de vue. J’étais également consciente que cette opportunité au sein de l’une des sections les plus centrales de la Mission me permettrait d’acquérir une expérience unique, solide, et dans un environnement multiculturel très dynamique, et me permettrait également de booster ma carrière.

Mon conseil à tous nouveaux VNU, serait de rester professionnel. Le tout au long de la durée de l’affectation, mais aussi de rester ouverte pour découvrir le Mali, sa riche culture et sa musique. Au bout de deux ans de mission, j’ai rencontré énormément de personnes à tous les niveaux de la Mission, j’ai élargi mon réseau et j’ai acquis de nouvelles compétences. Chaque jour, j’apprends de nouvelles choses. Et les moments que je préfère le plus sont ceux quand les collègues d’autres sections viennent me voir moi ou mes collègues pour nous féliciter pour la bonne organisation d’une mission que nous avions la charge de coordonner pendant des semaines ou des mois. C’est dans ces moments-là que l’on se sent accomplie, car après des heures et des heures de planification, de réunions, de vérifications sur l’accessibilité des routes, de coordination avec la Force et la Police, j’ai le sentiment du travail bien accompli et je ressens de la fierté quand, malgré toutes les difficultés de communication et de logistique, nous arrivons à coordonner une évacuation médicale. Car tout cela disparait et on ne se rappelle plus que d’une chose : une vie a été sauvée. Le travail peut être éprouvant et difficile. Mais c’est de cette manière que l’on grandit et que l’on s’améliore.

Une chose dont je me souviendrai toujours en pensant au Mali est que ce pays est plein de surprises. Avant de venir au Mali, je pensais que ce pays n’était qu’un grand désert et que la vie y était difficile. J’avais tort. Oui, il peut faire très chaud mais parfois il pleut aussi de grosses averses. La plupart des gens sont surpris quand je leur dis qu’il y a des forêts au Mali et que l’on peut encore trouver des éléphants au Nord du pays ! C’est ce Mali-là dont je me souviendrai toujours.