Présentation du Représentant spécial du secrétaire général au Mali Mr. Mongi Hamdi au Conseil de sécurité

6 octobre 2015

Présentation du Représentant spécial du secrétaire général au Mali Mr. Mongi Hamdi au Conseil de sécurité

Monsieur le Président,

 

C'est un honneur pour moi de m'adresser au Conseil de sécurité pour présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali. 

 

Aujourd’hui je voudrais vous donner un aperçu sur l’évolution de la situation politique, sécuritaire et humanitaire ainsi qu’un résumé des actions et efforts en cours en vue de mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Monsieur le Président,

 

La signature de l’Accord par la Coordination des Mouvements de l’Azawad, CMA, dont j’avais rendu compte lors de mon dernier briefing, a marqué le début de la phase de mise en œuvre  de l'accord de paix. Immédiatement après le 20 Juin, l'Algérie, en tant que Chef de file de la Médiation internationale, a officiellement lancé le Comité de Suivi de l'Accord ou CSA.  Depuis lors, le CSA a tenu cinq séances et a établi ses règles de procédure. Lors de sa troisième réunion, le CSA a mis en place ses quatre sous-comités. À sa quatrième session, le Gouvernement malien a présenté un plan d'action pour la mise en œuvre de l'Accord de paix, comportant un plan d’urgence pour la période intérimaire.

 

A cet égard, la MINUSMA est en train d’élaborer un plan de reconfiguration en ligne avec le mandat confié par le Conseil destiné à soutenir la mise en œuvre de l'accord de paix. En outre, cette structure établie dans le cadre des ressources existantes, fournira un appui technique, administratif et logistique au CSA et à ses sous-comités. Ces efforts seront menés en étroite coordination et en synergie avec toutes les composantes de la Mission et du système des Nations unies.

 

Monsieur le Président,

 

Lors de mon dernier briefing, je notais que le chemin vers la paix et la mise en œuvre de l'accord serait jonché d’obstacles.  En effet, il l’est. Les difficultés rencontrées ont été plus importantes et ont surgies plus tôt que prévu.

 

Le calendrier de mise en œuvre a subi de graves revers pendant les trois mois suivants le parachèvement de la signature de l'accord de paix du 20 juin.  Ceux-ci ont été principalement provoqués par de fréquentes violations du cessez-le-feu, dans un contexte caractérisé par les actions des groupes terroristes et des activités liés au trafic transnational illicite.  

 

Les violations du cessez-le-feu ont limité les progrès dans la mise en œuvre de l'accord.  Du temps précieux a été perdu, comme évoqué lors de la réunion ministérielle du premier octobre sur le processus de paix malien, tenue en marge de l'Assemblée générale.

 

La prise de contrôle de la Plateforme d'Anefis le 17 août a constitué une violation de l'accord de paix et conduit la CMA à suspendre sa participation au sein du Comité de suivi. Tout progrès sur des questions cruciales, notamment relatives au cantonnement a été arrêté.

 

Alors que la Plateforme était présente dans Anefis, la CMA a étendu sa présence dans des zones de la région de Tombouctou, également en violation de l'accord. Après le retrait de la Plateforme d’Anefis à mi-septembre, ses forces ont pris des positions plus au nord.  Ces mouvements ont accru les tensions avec la CMA et abouti à des affrontements dans les environs de In Khalil.

 

Je vous remercie, Monsieur le Président.