Protection des civils : récit d’une patrouille de sécurisation par les Casques bleus dans la région de Gao

16 novembre 2021

Protection des civils : récit d’une patrouille de sécurisation par les Casques bleus dans la région de Gao

Conformément à son Mandat, notamment en ce qui concerne la protection des civils, la Police des Nations Unies UNPOL organise régulièrement des patrouilles de courtes et de longues portées pour aider les Forces de défense et de sécurité du Mali à sécuriser les populations. Immersion dans l’une d’entre elles dans la région de Gao

 

 

Nous sommes le 9 novembre 2021. Dès les premières heures de la matinée, les éléments de l’Unité constituée de la police du Burkina Faso (BURK-FPU) et les Officers individuels de police (IPOs) chargés de la patrouille de longue portée de ce jour s’activent. Les trois véhicules multi-usage (MPV) apprêtés sont alignés et les hommes de la patrouille sont prêts également. Dans les locaux régionaux d’UNPOL, le coordinateur FPU de la région de Gao, le Commissaire principal Bawélé TCHARA en présence des chefs d’équipes FPU, briefe le chef de la patrouille et les Officiers individuels de police (IPO) sur la mission du jour. Les consignes données, la patrouille quitte le Super camp de la MINUSMA Gao, direction Bara à soixante-quinze kilomètres au Sud-Est. Première halte, la gendarmerie régionale de Gao pour informer les responsables sécuritaires régionaux de la mission du jour. Deux agents des Forces de sécurité maliennes (FSM) se joignent aux éléments d’UNPOL pour la patrouille. « C’est une preuve de la bonne collaboration entre la Police des Nations Unies et les Forces de sécurité maliennes, » explique le IPO Aristide F. AKPO.  « Il est évident que c’est ensemble eux et nous que nous protégerons mieux les populations si nous mettons nos efforts en commun ce qui permettra également de créer un environnement sécurisé qui permette la mise en œuvre des accords » rappelle la cheffe UNPOL à Gao, la Générale Odile KANTYONO.

 

 

Alors que la patrouille conjointe UNPOL-FSM quitte la ville de Gao, une autre patrouille UNPOL quitte la ville d’Ansongo pour le même objectif de sécurisation. Les deux se retrouvent en fin de matinée dans la localité de Bara où c’est le jour de marché hebdomadaire. Ensemble, elles se déploient autour du marché pour rassurer la population. La présence des Casques bleus semble habituelle en témoignent les échanges d’amabilité avec les commerçants. « Depuis que la MINUSMA et les soldats passent régulièrement, nous sommes rassurés. Les actes de banditismes que nous subissons sur l’axe Gao-Ansongo ont fortement baissé avec le passage régulier des patrouilles » déclare un usager de cet axe. « C’est bien mais il faut encore faire plus car l’insécurité règne toujours » renchérit-il. Dans les allées du marché, les Casques bleus n’hésitent pas à s’arrêter pour discuter avec la population et faire de la sensibilisation. La lieutenante de police Ida Tehiera KAMBOU aborde un groupe de femmes assises devant leurs étals. Aidée d’une interprète, elle leur parle d’éducation de base et de scolarité. La Casque bleue les encourage à envoyer leurs enfants à l’école. La lieutenante Ida Tehiera KAMBOU évoque également devant ces femmes les violences basées sur le genre en leur expliquant que les Nations Unies luttent fortement contre celles-ci. Aussi, les a-t-elle conseillé de dénoncer d’éventuels cas de viol dont elles ont été victimes ou témoins. L’IPO Aristide AKPO, lui, a expliqué à ce même groupe de femmes rejoint entre-temps par d’autres habitants le concept de la police de proximité en les incitant à dénoncer les crimes et délits aux Forces de sécurité publique et à collaborer étroitement avec elles.

 

 

En plus de la localité de Bara ce jour, la patrouille s’est aussi rendue à Haoussa Foulane situé à une quarantaine de kilomètres environ, au sud-est de Gao, dans la commune de Gabéro. Là aussi, les Casques bleus ont échangé avec les rares habitants rencontrés sur la place du marché habituellement bruyante de monde. « La plupart des gens sont partis au marché de Bara et certains sont partis au champ » nous explique un habitant rencontré sur place. Selon la Générale Odile KANTYONO, ces patrouilles vont continuer pour le bien des populations de la région de Gao.