Protection des civils sur l’axe Gao-Ansongo : un effort coordonné

14 octobre 2020

Protection des civils sur l’axe Gao-Ansongo : un effort coordonné

 

 

Le 9 octobre dernier, les Casques bleus de la MINUSMA déployés dans la ville de Gao patrouillaient aux côtés des Gendarmerie maliens, sur l’axe Gao-Ansongo-Gao. Cette patrouille avait pour objectif de contribuer à renforcer la protection des civils.

Les Casques bleus sénégalais et les agents de la Gendarmerie nationale à Gao qui patrouillaient de façon coordonnée sur l’axe Gao (ville) – Ansongo ont constaté une accélération du retour à la vie normale, y compris des activités commerciales. La fluidité du trafic routier sur la route nationale (la RN17) qui mène au Niger en atteste, tout comme la reprise normale des activités scolaires.

Les écoles dans cette partie de la région, notamment à Alhadi Koira, Bara, Haoussa Foulane, Nounia, Tabango, Tacharane, Tianamé, et Tizimizi sont restées fermées pendant de longues périodes pour cause d’insécurité. « Nous nous réjouissons que les élèves aient finalement repris le chemin de l’école grâce, entre autres, aux différentes patrouilles que la MINUSMA et les Forces de sécurité maliennes effectuent ensemble et de manière régulière, » confie l’adjudant en chef de la gendarmerie de Gao, Cheick Ag ATTAHER, stationné dans la région depuis 2016.

 

 

Ce sont deux femmes, Marie-Pier PAQUETTE, de nationalité canadienne et en poste à Gao depuis décembre 2019 et sa collègue Anifrani ABRA EDEM de la police togolaise, qui ont dirigé cette patrouille à long rayon d’action avec l’appui des éléments sénégalais. Les deux officières déclarèrent avoir été heureuses d’échanger avec les populations qui constatent une évolution positive concernant la situation sécuritaire sur ledit axe. « Il y a encore quelques incidents de vol et de vandalisme, mais dans l’ensemble la situation sécuritaire est calme », révèle un résident d’un des villages visités par l’équipe de patrouille.

« C’est la raison d’être de la MINUSMA sur la RN 17 en ce moment pour contribuer à la protection des civils », explique Marie-Pier Paquette, employée depuis bientôt 12 ans à la Sûreté du Québec (Canada), qui a déjà eu à diriger une série de patrouilles dans la ville de Gao et ses environs.

 

 

Anifrani ABRA EDEM et Marie-Pier PAQUETTE privilégient le dialogue direct avec la population lors des patrouilles. « Nous initions ce genre de contacts pour bâtir des relations de confiance avec eux, leur redonner de l’espoir tout en les rassurant de l’engagement de la MINUSMA afin que la paix revienne au Mali, voilà le message que nous leur transmettons ». Un message traduit en langue songhaï par Zoumana DIARRA, l’interprète de l’équipe de patrouille.

Malgré les restrictions imposées pour lutter contre la propagation de la Covid-19 et les autres contingences du terrain, la Police des Nations Unies/UNPOL effectue davantage de patrouilles. Ceci, en vue de contribuer à la protection des civils, aux côtés des Forces de sécurité maliennes, conformément à la résolution 2531 (2020) du Conseil de sécurité. Mandatant la MINUSMA, cette résolution stipule enjoint à la Mission de l’ONU : « […] d’empêcher le retour d’éléments armés actifs dans les principales agglomérations et les autres zones où les civils sont en danger, en n’y menant des opérations directes qu’en cas de menaces graves et crédibles […] ».