Région de Gao – "Fondo Goy, MINUSMA !"

7 novembre 2016

Région de Gao – "Fondo Goy, MINUSMA !"

 

Déployés dans la région de Gao en Juin 2016, les Casques bleus Burkinabè de la MINUSMA viennent de proposer le 6 novembre dernier, dans le cadre de leurs activités civilo-militaires, des consultations médicales à 58 malades du village Tianamé dans la commune de Gabero, Cercle de Gao. Situé à 35 km au sud de la cité des Askia, Tianamé compte environ 1 979 habitants, qui en majorité vivent de la pêche et de l’agriculture.

 

« Une population en bonne santé est plus productive et sa productivité accrue stimule la croissance économique.  Votre présence [la MINUSMA] ici chez nous et surtout votre assistance médicale pendant cette période difficile sont très appréciées, » a déclaré M. Abdoulaye Balobo Dicko, Maire de la commune de Gabero, qui était présent au siège de l’Association de santé communautaire "TABI-BENE" où se sont déroulées les consultations médicales.

 

Parmi les 58 personnes consultées, 32 était des femmes et quatre, des enfants. « Depuis quelques mois, notre contingent a essayé d’organiser cette activité visant à offrir un soutien sanitaire aux populations qui en ont besoin, mais l’organisation pratique sur le terrain se faisait attendre.  Dieu merci et avec les gens de bonne volonté, nous l’avons enfin organisé aujourd’hui. Nous avons remarqué l’attente et l’engouement que cette activité a suscité dans la population qui nous attendait de pied ferme. Mission accomplie, » a souligné le Médecin, le Lieutenant Ouédraogo Frederick, Conseiller en santé auprès de l’Unité de police constituée du Burkina Faso dans la région de Gao.   

 

Parmi les patients consultés figurait Mme Safiatou Mahamare, 20 ans, mère de jumeaux âgés de treize mois. « Je suis venue ici avec mes jumeaux, Hassane et Housseini, parce que mon mari m’a appris que la MINUSMA devrait offrir gracieusement une assistance médicale. Housseini souffre régulièrement de diarrhées et de toux. Moi-même j’ai une mauvaise toux qui m’empêche de dormir depuis quelques semaines. Après consultation par le Médecin de la MINUSMA, nous avons enfin accédé aux soins médicaux. Les médicaments nous ont été aussi offerts gratuitement » a-t-elle déclaré visiblement très heureuse.

 

 

Mme Zeinaba Traoré, 40 ans, mariée et mère de sept enfants, s’est dit satisfaite de cette assistance médicale en déclarant en sonrhaï, « Etre consultée par un médecin, cela n’arrive pas tous les jours, » avant de conclure : "Fondo Goy, MINUSMA !" (Merci MINUSMA). 

 

Le village de Tianamé ne compte qu’un seul centre de santé communautaire et qui ne répond pas à toutes les attentes des populations, du fait de leur faible niveau d’équipement et de l’insuffisance du personnel. « Nous avons choisi cette localité en accord avec le Maire de la Commune de Gabero » a aussi ajouté le médecin-lieutenant Ouédraogo.

 

M. Yehiya Alhaji Dicko, animateur de développement au Centre de santé communautaire (CESCOM), a révélé l’existence dans la localité d’une maladie "masaro", provenant de lait cru des vaches infectées : « La plupart de la population souffre d’une infection cutanée.  Malheureusement les médicaments manquent cruellement pour soigner cette maladie ».  

 

 

Avant de quitter la localité après une pleine journée de travail, les Casques bleus de la MINUSMA ont mis à la disposition de l’Association de santé communautaire "TABI-BENE", un lot de médicaments essentiels, cela dans le but d’améliorer l’efficacité du système de soins.  Le Maire a simplement reconnu les efforts déployés par les Casques bleus lorsqu’il réceptionnait la donation : «  je vous remercie chaleureusement de votre visite de travail aujourd’hui chez nous. La promesse a été tenue, les gens ont été consultés et les médicaments ont été donnés ».

 

L’évènement était un grand moment de joie et d’allégresse pour la population du village qui l’ont exprimé en chants et des danses auxquels les Casques bleus de la Mission onusienne se sont également joints, au grand plaisir du public.  C’était bien la fête à Tianamé !

 

L’Unité de police constituée du Burkina Faso qui venait d’apporter avec succès sa première assistance humanitaire à la population de la région, a déjà effectué un total de 176 patrouilles urbaines dans la ville de Gao et 26 patrouilles à longues distances dans ses environs.