Région de Kidal : avec quatre projets, la MINUSMA poursuit ses efforts pour réduire les violences communautaires liées à l’eau

12 octobre 2020

Région de Kidal : avec quatre projets, la MINUSMA poursuit ses efforts pour réduire les violences communautaires liées à l’eau

Le bureau régional de la MINUSMA à Kidal, a financé la réalisation de quatre projets hydrauliques pour un montant global de plus 140 millions de FCFA dans la région de Kidal. Portés par sa section Réforme du Secteur de la Sécurité, Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (RSS /DDR), ces projets doivent contribuer à lutter contre les violences communautaires liées à l’exploitation de l’eau.

Démarrée au mois de mai dernier, au cours de la première vague de contamination à la COVID-19, la réalisation de ces projets s’inscrit dans le cadre de la Réduction des violences communautaires (CVR). En effet, dans la région de Kidal, à une pluviométrie faible et aléatoire, s’ajoute un manque d’infrastructures, notamment de forages et barrages pour retenir de l’eau destinée aux populations nomades. Cela occasionne et favorise très régulièrement des conflits intercommunautaires liés à cette denrée si précieuse.

Le premier projet est celui d’un forage équipé d’un système solaire dans la localité de Tisselé, située à 25 km au nord-est de Tessalit. Son coût s’élève à plus de 29 millions de Fcfa. Le deuxième projet est la réalisation d’un micro-barrage de retenue d’eau à Eghachar Sadidane Ighorass dans la commune urbaine de Kidal pour un montant de plus de 46 millions de FCFA. Le troisième, qui comporte un volet consacré à l’embouche bovine, est un forage équipé d’un coût de 44 millions de FCFA a Tayhotene, commune de Timtaghene. Enfin, d’un montant de près de 28 millions de FCFA, le dernier projet a consisté en la réalisation d’un forage d’eau équipée d’un système hydraulique pastorale amélioré dans la localité d’Akomas-Inmargane dans le cercle d’Abeibara. Ces quatre projets ont tous été exécutés par des ONG locales.

Pour Fihroun AG ALKHOUSSEYNI, administrateur financier à l’ONG CAMER, chargée de l’exécution des projets dans les cercles de Abeibara et Kidal, ces projets sont importants pour les communautés de ces zones isolées. Selon Finroun AG ALKHOUSSEYNI, ils ont un double avantage : « ils améliorent les conditions de vie à travers la réalisation des ouvrages hydrauliques pastoraux d’une part et de l’autre, permettent aux jeunes à risque d’avoir de l’emploi temporaire, ».

« Globalement, ces projets ont dans leur mise en œuvre, permis de sensibiliser près de 300 acteurs locaux sur les processus DDR, la gestion, la prévention des conflits et la communication non-violente. En plus, de la centaine d’emplois temporaires qu’ils ont engendrés. Clairement, notre objectif est d’atténuer les violences communautaires liées à la principale source de conflits qui est l’accès à l’eau dans la région, » a affirmé Cheikh AG BAYE, de la section SSR/DDR de Kidal.