La MINUSMA, à travers sa Division des droits de l’homme et de la protection a célébré à Tombouctou, le 19 juin dernier, la Journée mondiale de l’enfant africain, en collaboration avec la Direction régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille sous le thème :  "L’action humanitaire en Afrique : les droits des enfants d’abord”.

L'événement s’est tenu au Centre Ahmed Baba de Tombouctou, et a regroupé environ 300 participants, pour la plupart des enfants, issus des différentes communautés de la ville. Chants, danses et comédies sur l'impact des situations de crise sur les droits de l'enfant ont marqué cette célébration. Une conférence débat sur "l'éducation inclusive", animée par un conseiller pédagogique ; une distribution de kits et un match de football, entre le parlement régional des enfants et les enfants rapatriés de Tombouctou, ont constitué le programme de cette célébration officielle, présidée par le Directeur de cabinet du Gouverneur de la région de Tombouctou. Les autorités de la région, notamment le Maire de la Commune urbaine de Tombouctou ont également fait le déplacement, ainsi que les représentants des agences de l’ONU et des organisations de promotion et de protection des droits de l'enfant, notamment de la Présidente du Parlement régional des Enfants, ou encore, le Directeur régional de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille étaient eux aussi présents.

Le respect des droits des enfants, un impératif pour tous

Dans leurs interventions, tous ont appelé au respect des droits des enfants et condamné les violations de ces droits de ces fondamentaux. Selon le représentant du Gouverneur de Tombouctou, la protection des droits des enfants affectés par les situations d’urgence est une priorité pour le Gouvernement malien et, la journée du 16 juin en cela est utile. « La célébration de cette journée à Tombouctou est une occasion pour mûrir les réflexions sur les stratégies des actions de soutien et de prise en charge des enfants et familles affectés par la crise malienne, particulièrement ceux vivant dans les sites de déplacés. J’invite donc tous les acteurs au renforcement d’une plus grande mobilisation en faveur de la prise en compte des droits des enfants en situation d’urgence, afin d’assurer une jouissance pleine et entière de leurs droits, » a martelé Issaka Bathily, Directeur du cabinet du gouverneur de Tombouctou.

« Nous enfants du Mali demandons à être impliqués dans chaque décision importante pour le pays, s’il est vrai que nous sommes les futurs dirigeants et l’avenir du Mali. J’attire l’attention de tous mes camarades sur la situation d’urgence que traverse notre pays, et dont sont victimes nos amis, il faut notre implication dans les activités de sensibilisation et de plaidoyer sur l’importance de notre prise en compte dans la planification des projets et programmes de développement de la région de Tombouctou, » a déclaré Fadi Boré, la Présidente du Parlement des Enfants de Tombouctou, après avoir remercié tous les acteurs qui œuvrent pour l’épanouissement des enfants maliens.

Les origines d’une journée symbolique et la place des enfants dans les Mandats de la MINUSMA 

A l’instar des autres pays africains, le Mali commémore le 16 juin, Journée de l’enfant africain.  L’histoire nous enseigne que c’est à partir de 1991, que l’Assemblée des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (actuelle Union Africaine), a institué la Journée de l’enfant africain, en mémoire au soulèvement estudiantin du 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud. Depuis, cette journée sert de point d’orgue à la sensibilisation des opinions publiques sur la condition des enfants.

L’unité Protection de l’Enfant, de la Division des Droits de l’homme de la MINUSMA, veille à la prise en compte et l’intégration systématique de la problématique de la protection, des droits et du bien-être des enfants touchés par le conflit armé, comme une question transversale touchant tous les aspects du Mandat de la MINUSMA, y compris dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale. À ce titre, elle œuvre pour l’adoption d’une approche soucieuse de l’enfance dans leurs tâches respectives, par tous les acteurs et mécanismes de la Mission. En d’autres termes, elle s’assure que la protection des enfants est prise en compte dans toutes les actions de la Mission. Elle veille également à l’application des résolutions du Conseil de Sécurité sur les enfants affectés par les conflits armés pour leur prise en compte dans le processus de paix et de réconciliation nationale, ainsi que dans les plans et programmes de relèvement et de reconstruction.

Dans ce sens, la Mission soutient les autorités maliennes pour le renforcement du système national de protection de l’enfant, comme le lui enjoignent la Résolution 2423 (2018) du Conseil de sécurité de l’ONU et les résolutions précédentes mandatant la Mission de l’ONU au Mali. Plus spécifiquement, le Conseil de sécurité prie également la MINUSMA de veiller à ce que la protection des droits des enfants soit prise en compte, dans le cadre des opérations de cantonnement, de désarmement, de démobilisation, de réinsertion et de réintégration (DDR) et de la réforme du secteur de la sécurité (RSS), afin de faire cesser les violations et atteintes commises sur eux.