’''Isabelle’’, c’est le nom de code donné par les militaires de la MINUSMA à l’opération de sécurisation de l’axe Tombouctou-Goundam menée conjointement par le contingent burkinabé et l’unité aérienne cambodgienne de la Mission onusienne au Mali. Une opération qui a permis de rendre de nouveau praticable cet axe routier qui inclut notamment les zones de Zynzyn, Acharane, Tinteylout, et Nibkit.

L’objectif de l’opération était, entre autres, de sécuriser toute la zone et d’y protéger les populations civiles.

Pendant 14 jours, le bataillon burkinabé et l’unité cambodgienne basés à Tombouctou ont conduit une vaste opération de sécurisation des populations vivant aux proximités de l’axe Tombouctou-Goundam. La Section des Droits de l’Homme y a aussi pris part en veillant sur le respect des droits humains.

La région de Tombouctou a connu ces derniers temps beaucoup d’incidents. L’axe Tombouctou-Goundam de 84 km a fait l’objet de plusieurs types d’attaques (braquages, enlèvements de véhicules, engins explosifs improvisés, mines, etc.). Cette situation d’insécurité oblige les populations de Goundam, contrairement à leurs habitudes, à utiliser le transport fluvial via la ville de Diré, pour se rendre à Tombouctou. Pour rappel, en En juillet 2015, six casques bleus ont perdu la vie dans une attaque terroriste sur cette route.

«L’opération a essentiellement constitué en de nombreuses patrouilles, des check-points et des interactions avec les populations des zones concernées», a expliqué, le Général Sidiki Daniel Traoré, commandant du Secteur Ouest qui le 18 avril, accompagné des officiers s’est rendu dans les localités d’Acharane, Tinteylout et Nibkit pour constater le déroulement de l’opération, mais aussi écouter et échanger avec autorités et populations, en vue d’améliorer la collaboration existante pour une meilleure sécurité.

Sécuriser et assister pour créer une dynamique positive avec les populations

Au cours ces rencontres, Sidiki Daniel Traoré a rassuré les populations de l’accompagnement de la Mission onusienne pour faciliter la mise en œuvre de l’Accord de paix, maintenir un espace sécurisé pour le mouvement des populations et leurs activités quotidiennes. «L’absence de paix c’est dans les cœurs et les têtes des hommes. Pour restaurer la paix c’est à ce niveau qu’il faut agir », a dit le Général. La meilleure façon de faire germer la paix, continue-t-il, c’est de donner une éducation de paix aux enfants, de telle sorte qu’ils soient les garants de la paix, puisque ce sont eux qui sont les adultes de demain».

Au cours de cette visite de terrain le Général a remis des kits scolaires offerts par l’unité  aérienne indonésienne à plus de 150 élèves des localités d’Acharane et Tinteylout. Il a visité le CSCOM (Centre de Santé Communautaire) de Tinteylout, où le bataillon burkinabé a offert des consultations médicales gratuites à plus de 100 personnes vulnérables, en majorité des femmes et des enfants. Des médicaments ont également été offerts par le même bataillon aux CSCOM de cette localité et à Nibkit.

«Nous vous remercions de votre engagement en faveur de notre sécurité, de l’épanouissement de nos enfants, et de votre assistance à nos vulnérables populations. Ils avaient besoin de cet apport car ne disposant d’aucun moyen, ni activité régénératrice de revenus», s’est réjoui le représentant du chef de village de Tinteylout.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre des activités civiles-militaires. Elles permettent de soulager les populations affectées par la crise et contribuent à restaurer la confiance entre ces dernières et le personnel en uniforme. Toutes choses qui concordent pleinement avec le mandat de la MINUSMA.