La Préfecture de Tombouctou a accueilli une formation sur la Police judiciaire et la Police technique et scientifique du 16 au 27 mars, au profit de 21 éléments des Forces de sécurité maliennes, 11 d’entre eux appartenant à la Police et 10 autres à la Gendarmerie malienne. Organisée par la composante Police des Nations Unies de la MINUSMA (UNPOL), cette formation avait pour but de renforcer les capacités des participants dans ces domaines.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan annuel de formation, élaboré conjointement par l’équipe régionale d’UNPOL de la MINUSMA à Tombouctou et les responsables des corps des Forces de sécurité maliennes.

Présente à la cérémonie d’ouverture de la formation, la Cheffe du Bureau de la MINUSMA, Mme Cecilia Piazza, a remercié la composante UNPOL de la Mission pour l’entretien d’une dynamique de partage d’expériences avec les Forces de sécurité maliennes, à travers des programmes spécifiques.

Durant ces deux semaines, les stagiaires ont pu renforcer leurs connaissances sur les attributions des Officiers de police judiciaire, le cadre juridique d’une enquête de police judiciaire, les procès-verbaux de saisine et de constatations, l’éthique, la déontologie et la discipline. Des aspects plus techniques tels que la procédure, la prise d’empreintes digitales, les moyens d’ouverture d’enquête de police judiciaire, la gestion communautaire de la sécurité, ont aussi été abordés. Les formateurs ont profité de cette opportunité pour sensibiliser les stagiaires aux droits de l’homme, aux violences basées sur le genre, aux dangers des mines et les engins explosifs, aux maladies sexuellement transmissibles ainsi que la maladie à virus Ebola.

Selon le Commandant de Légion de Gendarmerie, Baba Bagayoko, les thèmes des formations ont été choisis pour permettre aux éléments de la Police et de la Gendarmerie malienne de renforcer leurs connaissances et d’améliorer leurs performances au service de la population.

Réunis en groupes de quatre lors des ateliers, les participants se sont exercés sur des cas pratiques comme la rédaction d’un procès-verbal de perquisition, de saisine, de constatation, de transport sur les lieux et d’audition; ainsi que la gestion d’une scène d’infraction.

« Cette formation de deux semaines nous a permis de renouveler nos connaissances et aussi d’apprendre de nouvelles choses. En particulier, j’ai surtout retenu le fait qu’un prévenu doit être considéré et traité comme un innocent tant que sa culpabilité n’a pas été prouvée », a déclaré l’Adjudant Mamadou Diallo de la Gendarmerie nationale, tout en ajoutant qu’il se sent mieux outillé pour l’exercice de son travail.

« Je suis édifié sur les droits des mineurs en conflit avec la loi. Je sais qu’il ne faut pas divulguer des informations sur l’identité d’un enfant même déclaré coupable ; et aussi la violation de cette prérogative pourrait entrainer des sanctions », a repris le sergent Mamay Kanté après avoir suivi le module sur les droits des enfants en conflit avec la loi lors de l’enquête préliminaire.